La tête bien vissée sur ses épaules, Vevey renaît, petit à petit, de ses cendres

Vevey après sa première année d’apprentissage en première ligue s’est renforcé, surtout au niveau défensif pour cette nouvelle saison. Mais le club de la Riviera s’est également doté d’un encadrement professionnel.

Le club de Vevey, c’est une histoire, une longue histoire, sept saisons en LNA. C’est également un stade de Copet plein avec 10’000 fans virevoltants. C’est également des noms, Gabet Chapuisat, Papa Pouba Diop, ou encore Miroslav Blažević. Mais, c’est aussi, une faillite en 2005 et une reprise en 2e ligue. Depuis, le club monte petit à petit les échelons, et, en 2015, il s’est même permis le luxe de se renommer : FC Vevey Sports 1899 (VS). Une année symbolique, vu que c’est l’année de création du club. Il y a 118 ans ! Dorénavant, et avec la tête sur les épaules, le club de la Riviera renoue avec de l’ambition en partant d’une bonne base, de 1re ligue, après une promotion il y a deux ans.

Rencontré au bord du terrain de la Saussaz à Montreux – le stade de Copet est en train de se doter d’un nouveau synthétique et d’une pelouse -, William von Stockalper, président depuis quatre ans du club veveysan, s’est livré à un portrait de « son » bijou version 2017-2018. « Cette saison, nous avons décidé de professionnaliser l’encadrement. En effet, dès que l’on atteint un niveau de foot acceptable, il est obligatoire de se doter d’un bon entraîneur, d’un ostéo, d’un masseur, d’un nutritionniste, … »

La moitié de l’effectif est semi-pro

Les joueurs sont également passé en statut professionnel ? « Non, la moitié de l’effectif est semi-pro. De plus, ici nous ne fonctionnons pas à la prime. Chaque gars touche un salaire mensuel. » Cependant un meilleur entourage « extra-sportif » coûte « deux joueurs vedettes,  « mais je préfère une bonne cohésion de groupe, plutôt qu’une star qui jouerait pour elle », précise l’entrepreneur en scrutant ses hommes qui s’entraînent sur la pelouse.

La manière de fonctionner du club de la Riviera peut faire penser à une PME. La structure est hiérarchique, et chacun – semble-t-il – sait ce qu’il a, à faire. Le passé et le présent de l’homme fort du club explique les raisons de ce fonctionnement. « Je suis passé par le FC Sion, au niveau du sponsoring. J’ai ma propre entreprise qui s’occupe des équipements LED autour de la pelouse. Je suis en entrepreneur. » Et un compétiteur ? « Oui c’est exact. J’ai beaucoup joué au football (Ndlr : juniors au FC Sion et niveau universitaire au Canada). J’étais pas mal en tennis. Je fais encore du golf. Et je n’aime pas perdre », termine-t-il déterminé.

« Copet doit être imprenable »

Ça tombe bien, car l’ambition de l’année est claire : ne pas perdre à Copet ! « Je veux que notre stade redevienne une terre imprenable. Un endroit où les équipes adverses ont peur de venir y jouer », clame et avertit William von Stockalper. Pour la petite histoire, Vevey n’a plus gagné depuis novembre 2016 ! Donc, quand la pelouse veveysane sera prête à être écrasée par des crampons, Vevey-Sport n’aura plus amassé les trois points depuis 10 mois. Une éternité.

Et pour atteindre ce but, il a fallu remanier « un peu l’effectif », selon les dires du président. Le club – au budget de 600’000 francs – a enregistré l’apport de deux défenseurs d’expérience en la personne de Manuel Kanté ex-capitaine de Fribourg et Roberto Elefante d’Azzurri Lausanne, également porteur du brassard dans sa désormais ancienne formation. « Cedric Zimmermann, le gardien est une valeur sûre. C’est un psychopathe de l’entraînement. Il tient les clefs de notre défense. Mais avec notre nouvelle charnière centrale, il sera bien aidé », clame l’homme fort du club.

Au niveau offensif, sur le papier, ce n’est pas la plus belle attaque de première ligue. L’entrepreneur fait confiance à des jeunes. Andi Ukmata (ex-Vevey et Azzurri) qui revient au club. Degola (ex D3 italienne), et Caiero (ex Bavois), formeront la manne offensive veveysane. A cela il faut rajouter les transferts d’Hyppolyte Réaut (ex-Echallens) et Besart Tafaj (ex-Bex) au milieu de terrain.

Karlen entraîneur

Mais l’arrivée la plus notable se situe sur le banc de touche où, dorénavant, s’assoira Jean-Philippe Karlen. Le président est heureux de son choix : « Il aime le club. Il venait souvent venir voir les matches à Copet. Nous allons faire du bon travail », ajoute le président. Un choix pour l’avenir aussi. Car, depuis la bombe lâchée en mai avec le projet de fusion entre Montreux, Azzurri Vevey et Vevey, les discussions continuent. Le dossier du financement est entre les mains des communes concernées. Et si tout se concrétise c’est Jean-Philippe Karlen qui pourrait reprendre le poste d’entraîneur de ce nouveau club. Les décisions vont tomber ces prochains mois. Il va falloir rester à l’écoute.

Article rédigé par Jeremy Damon

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