Ugo Raczynski, leader naturel et offensif

Ugo Raczynski passe sa 11e saison à Copet. Ancien défenseur intransigeant, et leader naturel sur le terrain et en dehors, il est l’entraîneur des Veveysans depuis deux ans et demi. Son bilan chiffré? Sous sa direction, le VS 05 a marqué 198 buts en 61 matches, remportant 43 victoires. Fort. Les réussites? La Coupe vaudoise 2013, et une promotion dans la foulée en 2e ligue inter. De quoi ramener Vevey un peu plus près d’où ce club historique « doit » se trouver.

Ugo Raczynski, la promotion en 1re ligue dès cette année, c’est jouable? Reprendre quatre points à Stade-Lausanne, le grand favori, votre FC Vevey en est capable?

Oui, c’est possible, bien sûr. Ils ont quatre points d’avance, il reste treize matches. Quel entraîneur serais-je pour affirmer qu’on ne pourrait pas le faire? Après, il faut garder à l’esprit que la promotion n’est pas notre objectif sur le court terme.

Ce qui veut dire que c’en est un sur le moyen terme…

Oui. Le comité m’a fixé des objectifs, c’est sûr, et le mot « promotion » en fait partie. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’on est dans le bon timing. Après, pour reparler de ce deuxième tour, je peux vous assurer que mentalement, nous serons prêts.

Prêts à jouer votre chance à fond?

Oui, c’est clair. On sait où sont nos lacunes: nous avons perdu trois matches sur les treize du premier tour. Ces trois défaites ont été obtenues face aux équipes de tête: Stade-Lausanne, Signal-Bernex et Collex-Bossy. Ca nous montre le boulot qu’il reste à faire.

Et on peut rajouter le match de Coupe Suisse face à Köniz, que vous perdez 1-3… En fait, c’est clair: vous n’arrivez pas à élever votre niveau de jeu contre les équipes meilleures que vous.

On peut le voir comme ça. On peut s’améliorer dans la gestion des événements. On a tendance à remettre les adversaires dans la partie, et cela peut nous jouer des tours. On sait où sont nos points faibles, il nous reste à les travailler.

Bon, on a commencé par parler des points à améliorer. Mais on va quand même souligner que vous avez pas mal de points forts!

Si vous voulez (rires)!

Ce qui impressionne tout le monde, c’est le potentiel offensif de votre équipe… Vous êtes néo-promus, et vous avez la 3e meilleure attaque de toute la 2e ligue inter, avec 42 buts marqués! Ca doit vous surprendre un peu, non?

Franchement, non. Forcément que quand vous m’interviewez en début de saison, je dois être un peu prudent. On ne débarque pas dans une ligue en étant arrogants. Mais je ne suis pas surpris de la performance des joueurs. Je savais qu’il y avait un très fort potentiel dans ce groupe. En fait, je le sais depuis le 11 juin 2011. C’est ce jour-là que j’ai compris qu’il y avait quelque chose à faire.

C’est le jour où Vevey tombe en 2e ligue, non?

Oui, tout à fait. Ce jour-là, on perd 3-1 à Monthey et on coule. C’est une date importante. La date fondatrice de nos succès actuels.

On aurait plutôt pensé que c’était une date à oublier…

Pas pour moi. J’aime avoir des repères, et celui-là en est un. Le 11 juin 2011, c’est le début de notre aventure. Onze joueurs sont encore là, et j’aime leur rappeler ce jour-là. On travaille avec ce jour. Il est gravé dans ma tête.

Concrètement, vous l’utilisez comment?

Lors des finales de la saison dernière, par exemple. On perd le match aller 2-0 à Champvent. Entre les deux parties, j’ai rappelé à tout le monde où on était ce 11 juin 2011. Je leur ai dit qu’ils avaient l’opportunité de tout gommer. Pour ça, il fallait gagner 3-0 en 90 minutes, c’est tout. Je leur ai dit qu’ils pouvaient « marquer l’histoire du club », et je mets des guillemets, mais quand même.

On s’est souvent demandé ce que vous leur aviez dit entre ces deux matches, justement…

Vous avez la réponse. Il ne fallait pas en dire beaucoup plus. Ils n’avaient qu’à faire le même match qu’à l’aller.

Oui, enfin, vous l’aviez perdu ce match!

On l’avait perdu, mais dominé. On devait simplement refaire la même performance, et on l’a fait. Il fallait juste être plus réaliste dans les deux surfaces. A Champvent, on fait deux erreurs, et ils marquent deux fois. Et nous, on n’a pas réussi à en mettre un. Franchement, ce match, il aurait dû finir à 2-2, au minimum.

Jonathan Caeiro nous a dit une fois que la semaine avait été très compliquée, que les joueurs se posaient beaucoup de questions…

Il ne fallait pas que je rentre là-dedans, justement. Je devais prendre le contrepied de cet état d’esprit. Ce n’était pas de la manipulation, c’est de la mise en confiance (sourire). On a un slogan, ici: « Pour obtenir ce qu’on n’a jamais eu, on doit faire ce qu’on n’a jamais fait. » Mais de nouveau, pour y arriver, il fallait plus de concentration et de réalisme.

Et un peu de chance aussi! Si Albino Bencivenga marque à la 90e, dans une position d’où il ne rate jamais, c’est Champvent qui jouait contre Sierre et Perly-Certoux aujourd’hui!

Ah oui, ça c’est clair! Sur cette action, je ne pouvais rien dire, j’étais pétrifié. Il y a quelqu’un, là-haut, qui s’est dit qu’on devait monter, pour tous les efforts consentis. Qui que ce soit, je le remercie (sourire). Sur ce coup-là, oui, on est passés tout près. On aurait pu mettre le 4-0, mais aussi le 5, le 6… Mais on ne le marquait pas, et on était toujours à la merci du coup de poignard. Mais cela aurait été immérité. On a un groupe costaud, et c’est grâce aux gens qui l’ont construit. Je peux le dire aujourd’hui: les entraîneurs qui m’ont précédé ne se sont pas trompés.

C’est plus facile d’être exigeant en 2e ligue inter, plutôt qu’en 2e ligue?

Oui, je pense. On peut mettre l’accent sur des choses plus précises, on peut demander un peu plus. Mais il ne faut jamais oublier le plaisir, c’est important. La réussite de ce groupe, elle est technique, mais elle est aussi humaine et sportive.

Ca veut dire quoi, concrètement, une réussite humaine?

A l’hiver 2012-2013, un joueur vient vers moi et me dit qu’il veut partir, parce qu’il ne joue pas assez à son goût. On a discuté, entre hommes. Je lui ai dit qu’il avait de belles choses à vivre ici. Cette discussion, elle va rester entre nous deux, mais elle est importante. Quand on a gagné la Coupe et qu’on est montés, mon premier réflexe a été d’aller vers lui et de lui dire: « Voilà pourquoi je voulais que tu restes ». Aujourd’hui, il est toujours là, il fait partie du groupe, et il est important, tout comme chacun des joueurs qui constituent cet effectif.

On n’aimerait pas vous contredire sur la notion d’aventure humaine, mais si onze joueurs sont restés depuis le 11 juin 2011, d’autres sont partis, et certains sont arrivés… Sébastien Le Neün, Mickaël Dogbé, ce sont de sacrés renforts, tout de même!

Cela ne contredit en rien ce que je dis. On a un bon groupe, c’est vrai, mais comme partout, il y a des clashs. Il ne faut pas croire que tout est calme et plat. Oui, on a renforcé le groupe. Il faut une colonne vertébrale, des joueurs de référence. Le gardien, la défense centrale, l’axe du milieu de terrain, l’attaque… Et à côté de cela, des jeunes. Mais les jeunes, il faut les mettre dans un contexte favorable! On ne va pas en mettre 11 d’un coup en 2e ligue inter, ce serait les griller. On les intègre, mais gentiment. Aujourd’hui, dans l’effectif, on a 6 ou 7 joueurs de moins de 20 ans, qui jouent régulièrement.

C’est une fierté?

Non, c’est notre manière de fonctionner, tout simplement.

Parlez-nous de Mickaël Dogbé! Comment un tel joueur, international togolais et ancien joueur de Saint-Etienne en L2, peut-il arriver à Vevey?

On a déjà discuté un peu la saison passée, par l’intermédiaire de Cyril Barnabo. Il le connaît de Grenoble, et on sait que c’est un super joueur. Mais il avait préféré aller en Malaisie à l’époque. On a reparlé cet été, et il a pu arriver ici.

Comme professionnel du football?

Mais bien sûr que non! Il est dans un processus de reconversion, on est en train de lui trouver un boulot. Il souhaite s’établir ici, et on trouve que c’est une très bonne idée (sourire). Non, un joueur professionnel au VS, c’est impossible, vous le savez bien. En plus de jouer, il entraîne une équipe de jeunes.

Ce qui nous frappe chez lui, c’est son humilité. Il a joué la majorité des matches en sortant du banc, et il a été exemplaire. Avec son CV, c’est étonnant, non?

Non, justement pas. Il vient du monde professionnel, et il se comporte encore comme tel. Vous l’avez dit, il est parfait dans l’état d’esprit. Il encadre parfaitement les jeunes dans le vestiaire. Pour moi, c’est extraordinaire. Comment voulez-vous qu’un remplaçant se plaigne quand un joueur comme lui montre ce tempérament?

Et il marque…

Il a marqué 12 buts en étant 6 fois titulaire. Je crois que ce chiffre veut tout dire. La réalité de ce premier tour, c’est qu’il était meilleur en jouant 30 minutes.

Et l’équipe était mieux équilibrée avec Jonathan Caeiro seul en pointe qu’avec un 4-4-2… Vous avez pris l’eau avec deux attaquants, et gagné tous vos matches lorsque vous jouiez avec une seule pointe!

C’est la réalité de ce premier tour, de nouveau. Est-ce que ce sera celle du deuxième? Je ne sais pas. On peut tout envisager. Le plus important, c’est l’équipe. Et Mickaël Dogbé le comprend mieux que tout le monde.

On a l’impression que souvent, les joueurs français ont un meilleur comportement. Qu’ils supportent mieux la concurrence, qu’ils ont une plus grande « culture foot ». Vous qui êtes Français, mais avez fait toute votre carrière en Suisse, vous approuvez?

Je vois ce que vous voulez dire. Il ne faut pas trop généraliser, mais la Suisse n’est pas un pays de foot, vous avez raison. Mais je vais vous dire: je suis en train de passer mes diplômes d’entraîneur, et je vois qu’on sait parler de foot dans ce pays! La formation à l’ASF est de haut niveau, et les résultats de l’équipe nationale ne sont pas dûs au hasard. Après, ce qui est sûr, c’est qu’il y a beaucoup plus d’opportunités pour un jeune Suisse de s’amuser que pour un jeune Français. Quand je vois les gymnases, les terrains de sport… On n’a pas le quart de ça en France! Par contre, le foot y est plus développé. Pourquoi? Parce que la licence est à 70 euros, tu reçois l’équipement, et tu joues au foot. En Suisse, il y a le tennis, le hockey, et tout ce que vous voulez… L’accès aux activités est bien plus facile en Suisse qu’en France. Alors, oui, de ce point de vue, il y a une différence de mentalité dans les deux pays.

Un joueur français qui a fait toute sa carrière en CFA côté français et en 1re ligue et 2e inter côté suisse nous a dit récemment que des fois à l’entraînement, il a envie de réveiller ses coéquipiers, qu’il n’y a aucune concurrence, aucune volonté de se faire mal…

De nouveau, c’est un avis, et je le comprends. A Vevey, j’essaie parfois de casser ce cycle tranquille. Parfois, mettre un joueur sur le banc, c’est le meilleur cadeau qu’on puisse lui faire. Ca peut le piquer dans son orgueil, mais ça peut aussi montrer au reste du groupe qu’aucun statut n’est acquis pour l’éternité. Regarder un match depuis le banc, cela peut faire progresser n’importe qui deux fois plus vite.

Vous avez 36 ans, mais on a l’impression que vous êtes entraîneur depuis que vous êtes né. C’était une vocation? Le défenseur que vous étiez a toujours dirigé ses équipes. Votre brassard de capitaine, c’était un brassard d’assistant-entraîneur, non?

Non, je suis toujours resté à ma place. Mais c’est vrai j’ai peut-être eu une autre approche avec les entraîneurs que d’autres joueurs. Je ne dirais pas que j’étais plus qu’un joueur, ce serait exagéré. Mais disons que je pouvais être un relais entre un groupe et un coach.

Donc quand on vous a proposé de reprendre l’équipe durant le deuxième tour 2010-2011, alors que l’équipe est en danger de relégation, vous n’êtes pas surpris…

Si, beaucoup. Ca a été une grosse surprise. Une énorme, même. En fait, le 12 mars 2011, je me « fais » les ligaments internes, à domicile face à Bavois, en 2e ligue inter. J’étais coupé de l’équipe, en rééducation. Je ne pensais qu’à revenir le plus rapidement possible pour aider l’équipe, lorsque le président de l’époque m’appelle. Je pensais qu’il voulait m’informer du nom du nouvel entraîneur. Il commence à me parler, il tourne un peu autour du pot… Je ne comprenais pas ce qu’il voulait, jusqu’à ce qu’il finisse par me dire que l’équipe voulait que ce soit moi.

Votre réaction?

C’était plutôt flatteur, non? J’ai réfléchi et j’ai dit oui. Sur 5 ou 6 matches, pour redynamiser l’équipe, je m’en sentais capable.

Vous aviez déjà une expérience comme entraîneur?

J’étais assistant du Team Riviera M14, sous la direction d’Antonio Novo, qui travaille maintenant avec moi. Pas tout à fait la même chose…

Bref, vous acceptez!

Oui. Je me disais que c’était une suite logique, finalement. Je ne me voyais pas arrêter d’un seul coup, et qu’il n’y ait plus rien. Franchement, je me suis dit: « Si on te propose, c’est que c’est ton heure. » Il y a un moment pour tout. C’était l’heure de dire adieu à ma carrière de joueur. Mais mon état d’esprit, c’était vraiment d’aider le club. Je ne le dis pas aujourd’hui pour faire bien, c’était exactement ce que je pensais.

C’était compliqué?

Oui. Pour mes coéquipiers pas forcément. Cela leur paraissait assez naturel. On en a parlé, mais ils avaient déjà une certaine image de moi. Personne n’a été choqué de me voir devenir entraîneur. Et comme c’était eux qui l’avaient demandé, j’étais plus à l’aise. Mais pour moi, c’était chaud, oui! Imaginez, votre équipe est en danger de relégation, et vous arrivez comme ça. Ce n’était pas une partie de plaisir, je vous l’assure.

Ca a bien changé…

Oui, c’est sûr. Aujourd’hui, j’ai beaucoup plus de plaisir à entraîner, c’est une évidence.

D’autant qu’à la fin, vous coulez…

Oui, mais comme on l’a déjà dit, cette chute a été la première étape de la remontée. Je n’ai pas hésité à continuer. Pour moi, c’était clair tout de suite: on allait revenir.

Parlons un peu de vous, mais comme joueur!

Vous êtes sûr?

Oui! Rappelez-nous comment et pourquoi vous êtes arrivé en Suisse?

J’avais 17 ans, au Lausanne-Sport. C’était en 1995, je m’en rappelle bien. En fait, j’ai fait ma formation à l’OGC Nice. J’ai des souvenirs très précis, là-bas. J’avais 5 ou 6 ans, et on nous sélectionnait déjà. « Toi, tu joues ce week-end, toi pas ». Ca m’avait marqué. Ca rejoint un peu ce que vous disiez sur les joueurs français qui ont plus faim que les jeunes Suisses… Et puis, on est partis à Thonon, pour suivre mon père Jean-Pierre, qui était joueur pro. Il a joué pour Nancy, entre autres, et il a été pré-sélectionné en Equipe de France Olympiques… Il a fait une jolie carrière. Et il a joué au LS aussi, de 79 à 81. Il a gagné la Coupe de Suisse face à Zurich lors de sa dernière année, d’ailleurs. On est donc arrivés à Thonon, où j’ai fini ma formation. J’ai été présélectionné pour partir à Clairefontaine, mais je n’ai jamais vu arriver la convocation…

Mais le LS vous repère.

Oui, j’y suis arrivé lorsque l’entraîneur des M21 était Dominique Montangero. Il y avait Paulo Diogo, Fabio Celestini, Léonard Thurre… J’avais un contrat stagiaire. J’ai de bons souvenirs, notamment un déplacement à Saint-Gall, dans l’ancien Espenmoos, le jour de mes 19 ans. L’intendant, je m’en rappelle très bien, m’avait préparé le n°2, qui était celui de mon père. C’était le même intendant qu’au début des années 80, il voulait me faire plaisir et il a visé juste.

Et alors, pourquoi n’a-t-on jamais entendu parler de vous à la première équipe du LS?

Alors ça… J’étais capitaine des M21, je m’entraînais avec la première équipe, et on me faisait comprendre qu’on comptait sur moi. J’ai reçu une proposition de contrat de 2,5 ans. Mais je ne l’ai jamais signée.

Pourquoi?

Je me le demande encore aujourd’hui… Sincèrement, cette proposition, à l’époque, ne me convenait pas. Il faut se remettre dans le contexte: j’étais capitaine des jeunes, j’entendais de tous les côtés que j’étais « programmé » pour le poste d’arrière gauche du LS… et on me fait une proposition de contrat, disons… moyenne. Un truc un peu bancal, entre pro et stagiaire. Je refuse de signer. Si on compte sur moi, alors on le prouve, non? Je n’ai pas signé.

Et là, le placard!

C’est clair! Enfin, pas vraiment. Radu Nunweiler m’a dit que ça lui était égal que je n’aie pas signé. Il m’a assuré que j’étais son capitaine, mais dans les faits, c’était grillé pour moi à La Pontaise. J’ai été prêté à Monthey, et là, je suis rentré dans la vie suisse, pour reprendre de nouveau ce dont on parlait (rires).

Et là, vous végétez un peu en 1re ligue, alors qu’un destin national vous tendait les bras…

C’est un peu ça, oui. J’ai manqué d’ambition, de caractère, de tout ce que vous voulez. Pourtant, du caractère, j’en avais sur le terrain. J’ai effectué différents essais, à Metz, Bellinzone, Neuchâtel Xamax… Il me manquait toujours un petit quelque chose pour faire la différence. J’ai joué à Martigny, Bex et j’ai fini à Vevey. La suite, vous la connaissez…

La suite, c’est cette carrière d’entraîneur et un fait étonnant: vous n’arrêtez pas de croiser Dardania Lausanne. Au point que le derby aujourd’hui, ce n’est plus Vevey-Montreux, mais Vevey-Dardania…

Quand même pas, mais c’est vrai que cela devient un « Classico »! On tombe à chaque fois contre en Coupe, qu’elle soit vaudoise ou suisse, et on est dans leur groupe en championnat. Ce sont des matches très sympas à jouer. Dardania, c’est une équipe joueuse, très technique, un peu à l’image de son entraîneur. On sent que Paulo Diogo y a mis son empreinte. Et c’est une équipe qui nous réussit plutôt bien, en plus!

Et c’est une équipe qui amène un peu de vie, notamment avec ses supporters. Ca a été chaud plusieurs fois, y compris entre eux et vous, non?

Oui, c’est vrai (rires). Disons que c’est un peu surprenant au début, mais tant que ça reste dans les limites, ça va. Il y a eu un ou deux comportements qui ont terni l’image du club, et cela, c’est inacceptable. Après, ça se passe globalement très bien. J’ai pu discuter avec certains d’entre eux après les matches, et cela s’est toujours bien passé. De nouveau, on parle d’un ou deux individus. Je n’ai aucun problème avec Dardania, bien sûr.

On a l’impression que Vevey est sur une très bonne pente, avec un comité qui s’implique énormément, et que toutes les conditions sont réunies pour revenir tout en haut. Vous partagez ce constat ou c’est trop prétentieux?

On fait tout pour ne penser qu’au foot. On veut que le joueur se focalise dessus. En ayant été joueur moi-même, je sais ce qui est important et ce qui fait plaisir. On parlait des objectifs du club au début: l’avantage, c’est que les installations et les conditions sont en adéquation avec ces objectifs.

Le stade est magnifique, c’est vrai, et l’histoire du club est importante. Mais ne peut-elle pas « paralyser » les joueurs? Avoir tout pour soi, cela peut mettre un peu trop de pression, non?

C’est sûr qu’il faut être à la hauteur du passé… Mais entre vous et moi, les joueurs aujourd’hui, ils ne ressentent pas ce poids. C’est mon rôle, et celui des dirigeants, de leur rappeler qu’ils font partie d’un club qui a une histoire. Les joueurs le savent, ils en sont conscients, mais ils ne font pas un blocage: ce n’est tout simplement pas important pour eux. Cela ne veut pas dire que Vevey n’est pas important pour eux. Au contraire. Mais ils se mettent moins de pression qu’à une certaine époque. Et tant mieux, d’un côté. C’est cette nouvelle génération, insouciante.

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