Beaucoup de belles promesses, une qualité de jeu certaine et une grande déception, cet après-midi, à la Pontaise. Cela pourrait être le compte-rendu du dernier match du LS à la maison face à Thoune, mais il s’agit bel et bien de l’entrée en matière du petit frère, Team Vaud M21, dans son championnat de 1re ligue. Cette semaine, Marc Hottiger nous assurait que, bien plus que la résultat final, le contenu des matches et la progression des jeunes étaient ce qui l’intéressait par-dessus tout. Pas sûr, tout de même, que le directeur de la formation vaudoise ne ressente pas un petit pincement au cœur après avoir vu sa première équipe partager l’enjeu avec YB M21.
Après tout, Andi Zeqiri ne s’est-il pas retrouvé trois fois seul face au dernier rempart bernois, sans parvenir à tromper sa vigilance? Très en vue aujourd’hui, l’habile Mersim Asllani a tout de même permis à ses couleurs d’éviter une grosse désillusion d’entrée, en réussissant là où tout le monde s’était trompé avant lui. Le jeune homme est prometteur? Alors voilà une performance sur laquelle il pourra s’appuyer pour continuer de progresser.
Les quatre incroyables occasions d’Andi Zeqiri
Un peu plus discret après le thé, malgré son égalisation, Mersim Asllani n’a pas été le seul animateur de l’offensive lausannoise ce dimanche. En seconde période, on a même nettement plus remarqué Andi Zeqiri, visiblement un brin frustré de s’être retrouvé mené à la pause. Pour le meilleur ou pour le pire? Disons que, de part son état d’esprit et son abnégation, le jeune homme méritait que cela ait été pour le meilleur.
Mais, quand même, quelles possibilités et surtout, malheureusement, quels ratés! Un tir ras de terre des 20 mètres, fort mal capté par le portier de la capitale, qui finissait sa trajectoire sur le poteau; un premier face à face en choisissant l’option «lob», sans réussite pour quelques centimètres; un deuxième en essayant, cette fois-ci, de tromper l’arbitre en se laissant tomber, et duquel il n’est reparti qu’avec un carton jaune; enfin un troisième, où le talentueux Andi semblait avoir fait le plus dur, mais ne redressait pas suffisamment son ballon, qui heurtait, encore une fois, le montant, après avoir éliminé le gardien adverse.
Dans un grand jour, le garçon aurait pu classer l’affaire en moins de deux. Dans un jour sans, comme aujourd’hui, il aurait pu continuer de se présenter face à Nicola Marzino toute la nuit qu’il ne serait pas sorti une seule fois vainqueur de son duel. Nul doute, toutefois, qu’une fois le plein de confiance fait, l’attaquant de 17 ans aura tout le temps de briller avec cette équipe, lorsqu’il ne sera pas appelé par Fabio Celestini.
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Comme un petit air de Lausanne-Sport
L’entraîneur du LS a, d’ailleurs, été aperçu de côté de la Pontaise ce dimanche après-midi, et si le jeu de la première équipe du Team Vaud ressemble à s’y méprendre, toutes proportions gardées, à celui du pensionnaire du Super League (relances au sol, possession et conservation de balle, enchaînements de passes rapides…), le technicien n’y est peut-être pas totalement étranger. Une preuve de plus, si besoin était, que la nouvelle physionomie du LS n’est pas uniquement une façade, et que le club phare du canton s’implique, tel que le veut son rôle, véritablement au sein de la relève vaudoise.
Mersim Asllani ne s’est pas contenté d’attaquer
La relève? Elle porte le nom d’Ali Kabacalman, de Jeremy Jaquier ou encore de Maxime Dominguez, auteur de son premier match sous les couleurs bleues et blanches. Ce dimanche, elle portait encore un peu plus le nom de Mersim Asllani, auteur d’une première mi-temps remarquable et, surtout, d’une égalisation amplement méritée (68e), tant pour le jeune homme que pour l’intégralité de cette équipe. L’ailier kosovar a été de tous les bons coups avant le thé, se positionnant souvent assez bas, malgré son rôle, pour faire progresser la balle et permettre aux Vaudois de se projeter vers l’avant.
Son principal fait d’armes, le but mis à part? À la réception d’un corner, tiré dans la boîte, le malin attaquant avait tout compris, tout anticipé, et s’était posté légèrement en retrait, comme il sait si bien le faire, aux abords de la surface. La suite? Le cuir lui est arrivé dessus, comme prévu, il a armé son pied gauche, repris la balle de volée avec une pureté sans égal et allumé… le poteau gauche de ce Nicola Marzino, qui aurait été bien inspiré de passer au kiosque de la Blécherette retirer un ticket de loterie avant le match, lui qui a été sauvé trois fois par ses montants ce dimanche!
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«Continuer de progresser et, surtout, marquer beaucoup de buts!»
«J’ai le sentiment qu’on est passés à côté d’un bon coup, admet Mersim Asllani, l’un des grands espoirs de Team Vaud. On a eu les meilleures occasions et, même réduit à 10 en fin de match, suite à l’expulsion de Jérémy Jaquier (82e), on a parfaitement tenu tête à YB. On ne peut pas être totalement satisfaits de ce match nul, mais il y quand même pas mal de positif et de quoi nous donner à travailler pour la suite. Ce qu’on peut me souhaiter pour cette saison? Je suis monté avec les M21 dans les derniers mois, alors j’espère que je pourrai continuer à progresser ici et, surtout que j’en marquerai encore beaucoup comme aujourd’hui. L’ambiance dans l’équipe est super et je me dois de les remercier pour ce but, car c’est leur travail qui m’a permis de me retrouver dans cette position pour marquer». Humble, travailleur, efficace.
Gagner en sérénité, malgré le manque d’expérience
À l’image du manque d’inspiration et de réussite d’Andi Zeqiri, tout n’a, pourtant, pas été que satisfaction ce dimanche après-midi. Et si YB, privé de ballon, a été réduit au silence durant une bonne partie de la rencontre, il faut bien dire que le calme n’a pas été totalement plat lors des incursions bernoises dans l’arrière-garde vaudoise.
Les latéraux ont passablement souffert de la percussion des ailiers adverses et, lorsque le pire était évité et la situation rétablie, les relances dans l’axe ont trop souvent été des plus approximatives, à l’image de Cameron Puertas, qui semblait pourtant monter en puissance dans son match, et qui a littéralement offert le 0-1 aux hommes de la capitale. Et si le malheureux milieu de terrain est coupable à 100% sur ce coup-là, il n’a pas été le seul à perdre des ballons dans une zone hautement à risque. Cela pourrait coûter nettement plus cher aux lausannois face à d’autres formations plus expérimentées que la relève des Young Boys.
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Le potentiel est réel, aux jeunes d’en faire quelque chose
On le sait, Marc Hottiger l’a dit lui-même, Team Vaud M21 doit composer sans joueurs d’expérience, depuis, notamment, la perte de Mylord Kasai cet été. Rien ne sera offert aux jeunes Vauois cette saison. On a vu, ce dimanche, une équipe au potentiel réel, qui risque bien de poser des problèmes à tous ses adversaires cette année, et qui pourrait bien jouer une partie de tableau un peu plus intéressante que durant l’exercice précédent.
Mais si le directeur de Team Vaud s’inquiétait de devoir réunir un maximum de points dans un minimum de temps, pour pouvoir travailler sereinement, on a également découvert ce que cela cachait grâce à cette rencontre. Avec de la confiance et un petit bagage de points derrière lui, l’avenir du football vaudois, représenté par cette équipe, risque d’en surprendre plus d’un. Team Vaud dispose, clairement, des capacités pour aligner les bons résultats. En enchaînant les petites désillusions, comme ce fut le cas ce dimanche, par contre, et en perdant quelque peu ses repères sur le terrain, le championnat peut tout de suite devenir beaucoup moins amusant. À Ilija Borenovic de trouver les bons mots, et à ses joueurs de ne garder que le positif de cette rencontre, car il y en a eu.
Un compte-rendu de Florian Vaney
