Le Stade Nyonnais est leader!

Et si Nyon devait sérieusement penser à demander la licence pour la Challenge League? Il est un peu tôt pour y penser, au milieu du mois de septembre, mais il va peut-être quand même falloir commencer à avoir cela dans un coin de la tête pour Vartan Sirmakes et son staff. Le président du Stade Nyonnais veut-il vraiment la Challenge League? On ne le connaît pas assez (voire pas du tout) pour savoir ce qu’il a réellement dans la tête et quelles sont ses intentions, au delà des discours d’usage. En ce qui concerne la dernière équipe vaudoise à avoir réussi le doublé « championnat-licence » en Promotion League, on savait depuis le début: Serge Duperret, en 3e ligue déjà, nous parlait de Super League. Vartan Sirmakes est sans doute moins exubérant et démonstratif, mais il va peut-être falloir répondre à la question, bientôt.

Quatre matches à Colovray, quatre victoires

Pour monter en Challenge League, depuis quelques années, il ne suffit en effet plus d’être performant sur le terrain, il faut l’être aussi en dehors. Le Mont, c’est sa force, a su combiner les deux. Et Nyon? Pour l’instant, le sportif tient la route, puisque l’équipe de Vittorio Bevilacqua est tout simplement leader de Promotion League après sept journées. Le bilan? Cinq victoires, un nul et une défaite. A Colovray, le Stade fait tout juste: quatre matches et quatre victoires (Bavois, United Zurich, Bâle M21 et Old Boys ce samedi). Voilà qui a de quoi donner des idées.

Vittorio Bevilacqua veut avoir quelque chose à jouer

Vittorio Bevilacqua nous l’avait dit en début de saison: il voulait être dans les trois premiers à Noël. Cela ne semblait pas fou, mais disons que c’était ambitieux, à l’image de l’Italien. Il le sait bien, « Bevi »: le seul moyen de pression qu’il a sur ses dirigeants est que son équipe soit bonne sur le terrain. Si le Stade Nyonnais est dans le coup à Noël, alors il sera en position de force pour demander (et obtenir) des renforts. Sinon, il devra passer un deuxième tour de transition et il n’y a rien qu’il déteste plus que ça. On l’a déjà écrit et il n’aime pas qu’on le fasse, mais la vérité est que Vittorio Bevilacqua a besoin de jouer un championnat sous tension permanente pour tirer le meilleur de son équipe. Passer six mois à préparer la saison prochaine? Il n’est pas le meilleur pour cela. Lui, il est bon pour gagner et électriser un groupe. C’est une qualité exceptionnelle, mais pour que « Vito » soit bon, il doit avoir quelque chose à jouer. Le Stade Nyonnais, cette saison, semble être dans cette dynamique.

Un calendrier plutôt sympa pour débuter

Alors, bien sûr, il est un peu tôt pour tirer un bilan, surtout que les Vaudois n’ont pas eu un calendrier extrêmement compliqué à négocier pour l’instant. Il y a eu un gros déplacement, sur le terrain de Rapperswil (co-leader aujourd’hui), d’où ils sont d’ailleurs repartis battus. Sinon? Deux promus au début (Bavois et United Zurich), ainsi que des équipes de bas de tableau (Tuggen et Old Boys). Cela n’enlève rien au mérite des Nyonnais, mais cela permet de relativiser un peu leur excellent bilan comptable. Il va falloir confirmer, mais le début est prometteur, voilà.

Le lion a été libéré de sa cage

Nos lecteurs le savent bien, on tient Vittorio Bevilacqua en haute estime et le fait qu’il nous ait traité de « journaliste de talus, bon pour la 4e ligue » en public il y a quelques années aurait plutôt tendance à nous faire sourire, parce qu’on est persuadé que c’est la vérité (et qu’on adore la 4e ligue). Après avoir passé une année loin des terrains, une période où il nous a confié être « comme un lion dans une cage de deux mètres carrés » (comme si on ne l’avait pas remarqué), ce début de saison réussi nous fait plaisir pour lui, déjà. Son message passe dans le vestiaire, même si ses décisions ultra-tranchées font toujours parler. La manière dont il a dégagé (le mot est correct) Gentian Bunjaku montre une partie de sa personnalité, mais les joueurs qui le côtoient au quotidien dans le vestiaire perçoivent l’autre partie, celle qui les pousse à se surpasser et à ne jamais s’endormir.

Un milieu de terrain de grande classe et équilibré

Le message passe, donc, et le groupe est de qualité. Karim Chentouf a marqué deux fois samedi, et le onze titulaire du Stade Nyonnais a vraiment de l’allure. Le 4-4-2 est équilibré, avec Ibrahima Camara dans le rôle de milieu défensif intraitable, et une ligne de trois milieux de terrain qui tient vraiment la route (Xavier Hochstrasser, Alexandre Valente et Valérian Boillat). Une formule offensive et plaisante, qui a notamment conduit à un 1-0 absolument splendide samedi face à Old Boys. Emiliano Etchegoyen a débordé côté gauche après une action collective de qualité et centré fort au point de penalty, où Valérian Boillat a fait tout juste. Oui, ce Stade Nyonnais est déterminé, plaisant et emmené par un coach qui sait où il va. Pourvu que ça dure.

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