Qui sera le deuxième finaliste derrière Echichens?

La bataille contre la relégation est intense dans le groupe 1, sept équipes tentant d’échapper aux deux dernières places. Nous aurons largement l’occasion d’y revenir dans les jours à venir. Aujourd’hui, ce sont les deux premières positions qui nous intéressent. Qui ira en play-off pour la montée? A trois journées de la fin, seul le FC Echichens est assuré de les disputer, mais doit encore marquer quelques points pour être certain de terminer premier. Derrière les hommes d’Alain Gendron, Genolier-Begnins, LUC-Dorigny, Lutry et Gland se battent pour le deuxième ticket. A noter un alléchant match en retard entre Echichens et « GB » ce mercredi.
Voici donc notre analyse des forces en présence et du calendrier restant. Pour celle du groupe 2, c’est ici.
 

1. Echichens, 22 matches, 54 points

La vraie surprise de la saison! A quatre journées de la fin, Echichens est d’ores et déjà assuré de participer aux finales et il ne lui manque que trois ou quatre points pour sécuriser la première place. Relégable il y a seize mois, comme Concordia, les « Bleu-Blanc » ont remonté la pente de manière spectaculaire.
 
Les points forts
La cohésion. On l’a dit mille fois, mais il n’y a pas de mal à répéter les vérités: Echichens est une vraie équipe. Collectivement, le FCE est au top de ce que peut proposer la 2e ligue et son 4-4-2 est compris et appliqué par tous les joueurs. Il serait exagéré de dire qu’ils sont interchangeables, car il y a de la qualité, quand même. Joel Reinhard, Fabrice De Benedictis et Gaëtan Girardet sont trois éléments qui auraient leur place partout, mais qui brillent grâce au collectif. La preuve? Le FCE a construit son avance sans ses deux « stars », Ali Ramdan et Armel Kazangba, tous deux longtemps blessés. A Echichens, tout le monde se met au service du jeu et ce n’est pas un image en l’air.
La dynamique. On l’entend partout depuis quelques semaines: 2014/2015 est l’année du FC Echichens. Tout réussit aux à Olivier D’Andrea et ses coéquipiers, puisqu’ils s’imposent souvent d’un but. Avec 17 victoires en 22 matches, pour seulement 19 buts encaissés, Echichens fait très fort.
– Un entraîneur respecté de tous, joueurs comme adversaires. Alain Gendron, la classe. Ses joueurs l’écoutent, les autres équipes le craignent. Il possède un avantage psychologique sur tout le monde, lui qui a fait de ce FC Echichens relégable une équipe quasiment invincible. Les succès actuels du club lui doivent beaucoup et il en est conscient, sans en abuser. L’humilité faite homme.
 
Le point faible
Le débordement d’enthousiasme. Echichens est une jeune équipe qui doit apprendre à gérer les succès. On ignore encore comment elle peut répondre en situation d’euphorie et la principale inconnue est là. Comment maîtriser l’excitation des finales? Cette équipe manque peut-être des joueurs d’expérience qui sont passés par là et qui pourraient expliquer à leurs jeunes coéquipiers que le meilleur moyen de gagner des finales, c’est de les aborder comme des matches habituels.
 
Le programme des quatre matches restants
Echichens – Genolier-Begnins (2e)
Echichens – Renens (12e)
USTS II (9e) – Echichens
Echichens – Chavornay (10e)
 

2. Genolier-Begnins, 22 matches, 45 points

« GB » a raté les finales de peu l’an dernier et se voit bien les disputer cette fois. Marc Studer fait du bon boulot, dans la continuité de William Rochat. Il est calme, serein et connaît le football comme personne. Les Canaris abordent le sprint final en position de force, après avoir obtenu un bon nul (3-3) face à leur poursuivant le plus redoutable, LUC-Dorigny, dimanche dernier.
 
Les points forts
– Une équipe saine dans un club sain. A Genolier, pas de pression excessive, mais un club qui sait où il va et avec qui. L’effectif est très stable d’année en année et Marc Studer a su intégrer les jeunes qui lui permettent de se renouveler en douceur. On pense à Nathan Gervaix, Alban Selimi et Yannick Monnier, lesquels postulent régulièrement à une place de titulaire sans pour autant que celle-ci soit assurée. Aux Gravières, le comité demande à la I de bien figurer et de faire honneur aux couleurs du club… le plus haut possible. En 2e ligue inter? Ce ne serait pas un problème, mais « GB » ne changerait pas de philosophie pour autant.
– Le retour de Greg et Julien Jemmely. A l’heure d’aborder le sprint final, mieux vaut compter sur ses meilleurs joueurs. A ce titre, le retour de blessure des deux frères Jemmely arrive à pic. Sans le milieu défensif et l’attaquant, « GB » perd en qualité et en force de percussion. Ils sont là, opérationnels et cela pourrait peser lourd dans le décompte final, surtout que les « remplaçants » ont largement assuré en leur absence.
– L’expérience dans la gestion d’une fin de saison à suspense. C’est vrai, Pully est passé devant l’an dernier, mais Genolier-Begnins a l’habitude de gérer les courses aux finales. Il s’agit d’un avantage indéniable à l’heure où les points valent un peu plus cher qu’en début de saison.
 
Le point faible
– Le calendrier. Même si Joakim Elmer et ses partenaires ont quatre matches à disputer et un peu d’avance sur leurs trois poursuivants, leur parcours est semé d’embûches. Il faudra aller à Echichens, d’abord, ce qui n’est pas synonyme de bon résultat assuré. Ensuite? Un déplacement sur le synthétique de Lutry face à une équipe qui aura les crocs. Après? Encore un voyage, à Nyon cette fois, contre une équipe qui cherche à se sauver. Ensuite? Le derby face au FC Gland de Karim Diarra, l’homme qui marque entre deux et quatre buts par match. Historiquement, ces matches-là sont engagés et celui-là le sera encore plus si Gland a encore une chance de disputer les finales. C’est sûr, aucun point ne sera offert à GB d’ici aux finales.
 
Le programme des quatre matches restants
Echichens (1er) – Genolier-Begnins
Lutry (4e) – Genolier-Begnins
Stade Nyonnais II (14e) – Genolier-Begnins
Genolier-Begnins – Gland (5e)
 

3. LUC-Dorigny, 23 matches, 43 points

Le LUC a construit une équipe pour monter, sous la direction de Vagner Gomes. L’ancien milieu de terrain du LS a activé ses réseaux, et ceux de l’ancien président Marco Orlando, pour créer une formation de premier plan. Après avoir très bien commencé, les Lausannois ont un peu calé et ils abordent le sprint final avec un poil de retard sur « GB ».
 
Les points forts
– La culture tactique. La principale qualité de Vagner Gomes? Une organisation impeccable. Chaque joueur sait ce qu’il doit faire, où et quand. En 2e ligue, aucune formation ne travaille cet aspect autant que le LUC cette année. La grande force de l’ancien professionnel est là. Il peut décider du sort d’un match sur une variation tactique, même si, à ce niveau, cela compte moins que la forme des joueurs.
– Les individualités. Le LUC ne connaît pas la stabilité et a énormément changé de joueurs depuis la saison dernière. Le seul titulaire régulier encore là? Daniel Escobar, un vrai cador. Sinon, Vagner Gomes a amené une bonne vingtaine de joueurs, dont certains sont repartis et revenus entre temps… Certains ont l’expérience de la 1re ligue et d’autres se voient bien y jouer dans quelques temps.
– La mise au point récente. On a tout entendu ces derniers temps et il faut bien dire que le message était un peu brouillé. Le LUC veut-il vraiment monter ou pas? Les joueurs eux-mêmes se sont posé la question, mais les instances dirigeantes du club ont tout expliqué clairement, en face à face, dans l’intimité du vestiaire. Oui, le LUC veut disputer les finales et les gagner. La montée en 2e ligue inter sera assumée quoi qu’il arrive, même si elle n’était pas une priorité du début de saison.
 
Le point faible
– La nervosité et l’individualisme. Autant le LUC est fort individuellement, on l’a dit, autant le risque est réel que la nervosité et les egos l’emportent. Tout est affaire d’équilibre dans cette équipe et force est de constater que le succès tient parfois à un fil. Il y a beaucoup de bons joueurs de niveau équivalent et la cohésion est tout sauf une évidence. D’une semaine à l’autre, cette équipe peut être méconnaissable dans le bon comme dans le mauvais sens.
 
Le programme des trois matches restants
LUC-Dorigny – Stade Nyonnais II (14e)
Gland (5e) – LUC-Dorigny
LUC-Dorigny – Prilly (6e)
 

4. Lutry, 23 matches, 42 points

 
Relégué de 2e ligue inter à l’été 2014, Lutry a confié les rênes de sa première équipe à Valter Pedro. L’ancien entraîneur de la II (3e ligue), finaliste de la Coupe vaudoise il y a douze mois, a repris cette équipe sans tout bouleverser et le résultat est impressionnant. Sans faire aucun bruit, Lutry est toujours là, en embuscade.
 
Les points forts
– Une communication parfaite. Depuis le début, Lutry parle de « reconstruction », de « simplement jouer » et de « progresser chaque week-end ». Jamais, en externe, Valter Pedro ou le club n’ont évoqué les finales, même pour rigoler ou au deuxième degré. En interne, les choses sont également claires et aucune pression négative ne vient polluer l’état d’esprit d’une équipe qui suit ce que dit son entraîneur. Pour l’instant, ça lui va plutôt bien.
– Une régularité impressionnante. Treize victoires en vingt-trois matches et des résultats « attendus » à chaque fois. En clair, Lutry perd les matches qu’il « doit » perdre et gagne ceux lors desquels il est favori. Une équipe qui ne déçoit pas, en somme, avec des joueurs qui savent ce qu’ils doivent faire. Un exemple? Le très bon capitaine Baptiste Jaccard, le joueur le plus régulier et fiable de toute la région lausannoise.
La solidité défensive. 23 buts encaissés en 23 matches et un excellent gardien. Son nom? Christophe Isely. Trop souvent dans l’ombre de Daniel Passera ces dernières saisons, il a prouvé depuis août dernier être un dernier rempart très fiable. On le savait, bien sûr, et ce n’est pas la première fois qu’il prend place dans les buts. Mais si Lutry est aussi fort derrière, c’est en grande partie grâce à lui.
 
Le point faible
– Un calendrier difficile. La réception de Genolier-Begnins, suivie de celle d’un Stade Nyonnais aux abois, avant de s’en aller à Aubonne, où Chêne pourrait jouer sa vie lors de la dernière journée. Il y a plus simple et on voit mal la troupe de Valter Pedro empocher neuf points. Or, il le faudra sans doute.
 
Le programme des trois matches restants
Lutry – Genolier-Begnins (2e)
Lutry – Stade Nyonnais II (14e)
Aubonne (13e) – Lutry
 

5. Gland, 23 matches, 42 points

 
Chaque année, Gland termine bien placé mais jamais gagnant. Et si c’était pour cette saison? Il y a un peu de retard, mais la chance des Glandois réside dans le fait qu’ils doivent affronter le 2e et le 3e. Ils ont encore la possibilité de passer devant, mais il faudra neuf points.
 
Les points forts
– Un deuxième tour parfait. Après avoir très bien commencé la saison (9 points en 3 matches), l’équipe alors entraînée par Jean-Marc Dupuis avait calé, terminant le premier tour avec 19 points. Les finales semblaient alors bien loin. Sous la direction de Jamel Kaissi, arrivé pourtant assez tard, le bilan comptable du deuxième tour est très bon. Gland a remporté 23 points en dix matches, ne s’inclinant qu’à Aubonne. La dynamique est excellent et, à l’heure d’aborder le sprint final, cela peut compter.
– Un buteur en feu. Monsieur Karim Diarra. Seize buts en dix matches au deuxième tour, deux quadruplés, des réussites décisives. Le Parisien est en feu et personne ne semble pouvoir l’arrêter.
– Aucune pression. Le comité n’a absolument rien pu imposer à Jamel Kaissi, sinon un bon deuxième tour. Les finales apparaissent aujourd’hui dans le viseur sans que cela soit planifié et cela peut être un avantage.
 
Le point faible
– Un calendrier compliqué. Les trois matches restants sont une chance de rattraper le retard, on l’a dit, mais ils seront tous sauf évidents. Aller à Grandson, recevoir le LUC et finir à Genolier: l’enchaînement est sévère, mais les finales sont à ce prix.
 
Le programme des trois matches restants
Grandson (11e) – Gland
Gland – LUC-Dorigny (3e)
Genolier-Begnins (2e) – Gland

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