Les senteurs de l’île aux fleurs se sont répandues sur la pelouse de Censuy

Il est venu sur sa trottinette au stade. Il a très bien joué. Il a marqué à cinq reprises. Il est reparti sur sa trottinette. Lui ? Mickaël Biron. Origine ? Martinique. Âge ? 19 ans. Depuis le début du second tour, il joue en 6, son poste de prédilection c’est en 10, mais ce dimanche, il a joué en attaque. Champagne s’en souviendra. Edin Becirovic, entraîneur renanais, devrait également s’en souvenir pour les finales qui s’approchent à grands pas pour les deux équipes.

Et l’histoire du gamin de presque 20 ans n’a rien de commode. Il y a deux ans, il débarque de Martinique pour venir jouer au FC Champagne. « J’y suis resté une saison et demie, confirme l’intéressé. C’était un bon challenge sportif, mais durant la pause hivernale, Renens m’a approché. » Le club de la périphérie lausannoise a flairé le bon coup après l’avoir observé lors de la rencontre du premier tour. En effet, le comité a fait venir la perle martiniquaise. Une bonne pioche c’est sûr. Et voler l’un des meilleurs joueurs à son concurrent direct, ça n’a pas de prix.

Plus de téléphone dès 22h

Technique, gratteur, physique, infatigable, instinct du buteur. Des qualités certaines que Mickaël Biron tente de relativiser. « Aujourd’hui, j’ai eu de la chance. Mais il est vrai que j’ai pris confiance en moi et je n’hésite pas quand je suis bonne position. » Les performances du jeune talent étaient irrégulières depuis son arrivée. Mais lors des deux dernières rencontres, il a marqué à six reprises. Quel a été le déclic ? « Mon père est venu en vacances ici, et il reste jusqu’en juillet. Désormais, je n’ai plus le droit au téléphone à partir de 22 h », rigole-t-il. L’histoire ne dit pas si Renens a profité de la venue paternelle pour signer un contrat avec ce dernier afin qu’il reste auprès de son fils.

Match à sens unique

Eclaboussée du talent de Biron, la rencontre a tourné court : 2-0 à la 6e, 3-0 à la 25e… Champagne n’était pas présent sur le terrain. Cause atténuante et en vue des finales, le club du Jura-Nord vaudois a joué avec des membres de la 2e équipe et des juniors B. Daniel Ambrus, entraîneur, s’explique. « Notre objectif est de monter. On est sûr de terminer à la première place. Il est logique de vouloir éviter des suspensions stupides ou encore des blessures. Et cela permet aux jeunes d’engranger de l’expérience. » Prendre 6-0 ne remettrait-il pas en question la confiance ? « Non pas du tout, rétorque-t-il. Nous avons foi en nos capacités et nous serons prêts le jour J. »

Assuré depuis une semaine de disputer les finales, Renens se prépare pour les échéances cruciales et cruelles du mois de juin. Avec trois matches en une semaine (4 équipes dans une poule, deux qualifiées), la préparation change évidemment. Vice-président de Renens, Enzo Stretti résume. « Physiquement les joueurs sont prêts et savent ce que l’on attend d’eux. Ce que nous cherchons s’est à solidifier l’esprit d’équipe. Ce matin (ndlr. dimanche), par exemple, nous avons mangé en équipe avant la rencontre. C’était la première fois de la saison. »

Le mot confiance est souvent ressorti dimanche, tant du côté des Champagnoux que Renanais. Attention tout de même à ne pas tomber de trop haut lors des finales.

Un article rédigé par Jeremy Damon

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