Quentin Rushenguziminega est resté dans son match

Soirée à émotion au Stade Municipal mercredi! YS a battu les M21 de Young Boys (3-2), c’est vrai, mais le chemin pour arriver à ces trois points a été compliqué. Yverdon a pris le 0-1 d’entrée et subi l’expulsion d’Esteban Rossé à la 59e. Normalement, ces deux faits de jeu suffiraient à couler n’importe quelle équipe, mais cet YS 2016 a du caractère et l’a montré encore une fois. Un joueur a bien symbolisé cette vertu: Quentin Rushenguziminega, qui a raté le penalty du 1-1 à la 8e, mais a inscrit le but vainqueur des siens à la 72e, à dix contre onze. Du coup, on a eu envie de l’appeler.

 

Quentin, on croyait que vous ne ratiez jamais un penalty! C’était le cas à Stade-Lausanne en tout cas…

Je le croyais aussi, pour tout vous dire (rires)! Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je l’ai raté, voilà.

Sans cadrer en plus!

Oui, il est parti bien à côté, je ne peux pas dire le contraire. Je n’ai pas d’explication à vous donner. Je ne sais pas.

Mais la bonne nouvelle, c’est que vous avez montré du caractère et inscrit le but vainqueur un peu plus tard. Du coup, on oublie tout, non?

Bon, déjà, mes coéquipiers et le coach m’ont beaucoup parlé à la pause. Ils m’ont dit que ce n’était rien, que j’allais avoir une occasion, qu’il fallait que je garde la tête haute. Ca a l’air tout bête, mais sur le moment, ça fait du bien. Ca m’a aidé, en tout cas.

Sur le moment, vous avez douté?

Ben, franchement… oui. Quand même un peu, je dois dire. Je peux dire que ça m’a perturbé de rater ce penalty, j’ai eu peur de sortir de mon match. Après, j’ai aussi réagi individuellement. Je me suis aussi dit que c’était tôt dans le match, qu’il fallait rester concentré.

Et ça s’est conclu par ce 3-2 vainqueur.

Déjà, il y a eu cette superbe égalisation de Florian Gudit, juste après mon penalty raté. Et après, c’est Alex Gauthier qui marque le 2-1. Il est dans une très bonne phase, je suis très content pour lui. Et oui, le 3-2, c’est moi. Je profite d’un super service de Florian Gudit et je mets au fond.

Dans votre style habituel!

Oui, voilà, si on veut (rires). Surtout, cette victoire fait du bien. C’est la première de la saison en match officiel, c’est le début d’une spirale positive. On l’espère tous. Il y a tellement de qualité dans ce groupe… En plus, l’ambiance et l’état d’esprit sont au top.

Vous avez ressenti une certaine frustration après la défaite contre Winterthour (lire ici)?

Ah oui, quand même. On en a parlé dans le vestiaire, on pouvait passer. On commence très mal et face à une Challenge League, être mené 0-2 après un quart d’heure, c’est dur. Mais on a bien réagi et jusqu’à la 80e, il y avait match. Donc oui, on a des regrets. Mais ils sont évacués et on ne pense qu’à monter en puissance pour le championnat.

Et vous prenez un rouge injuste lors de ce match…

Bon, le deuxième jaune, je peux le comprendre. Je touche le ballon, mais le défenseur joue bien le coup. Ok. Mais le premier, c’est de l’invention complète. Un joueur adverse vient faire tête contre tête avec moi, je ne dis rien. Il me met un coup et on prend les deux jaunes! Franchement, là… Mais bon, voilà.

Comment percevez-vous votre année passée au Lausanne-Sport avec un peu de recul?

Je dirais que j’ai deux sentiments.

Lesquels?

Déjà, la grande satisfaction d’avoir passé une année comme celle-ci, avec la promotion au bout. Le groupe était super et c’est une belle chance pour moi d’avoir fait partie de cette aventure. Après, c’est sûr que ça ne s’est pas passé comme je le voulais d’un point de vue personnel.

Pourquoi?

Je dirais que les choses n’ont pas tourné en ma faveur. J’ai fait une bonne préparation, avec notamment ces trois buts contre Sion (lire ici) et aussi d’autres choses intéressantes. Et puis, il y a eu ces petites blessures et j’ai pris du retard dans le train qui partait. Pourtant, je vais vous dire: je suis persuadé que ça aurait pu tourner autrement.

Vraiment?

Oui, je n’étais pas loin. C’est comme ça et je vais être clair: je n’ai aucune rancoeur. Mais je suis un peu déçu, c’est sûr, parce que j’espérais évidemment jouer plus et prouver plus. Ce qui est sûr, c’est que je suis meilleur aujourd’hui qu’avant. J’ai appris énormément pendant cette année au LS.

Avec Fabio Celestini?

Oui. bien sûr. C’est un monstre de tactique, c’est incroyable. J’ai vraiment progressé de ce point de vue, mais aussi à l’entraînement tous les jours. Oui, je suis plus fort qu’avant.

Et c’est à Yverdon que vous allez le montrer cette saison. On imagine pourtant que vous aviez des opportunités en Challenge League, non? Beaucoup de vos coéquipiers sont allés au Mont, par exemple.

Non, je n’ai pas eu de contact à ce niveau. En tout cas, rien de concret. Je peux comprendre les clubs: je viens de 1re ligue et je fais une saison à sept matches et un but. Cela n’incite pas à m’appeler!

Mais en 1re ligue, ça on en est sûr, vous avez eu des propositions. Pourquoi Yverdon?

Parce que c’est le club qui a montré le plus d’intérêt, tout simplement. Je suis allé manger avec Fabio Grosso, que je connais bien et qui a intégré le staff ces derniers mois. Il m’a exposé le projet et j’ai été convaincu. Quand il m’a parlé des joueurs qui allaient venir, de où voulait être le club dans quelques années… Et surtout, j’ai tout de suite compris que je n’étais pas le 13 ou le 14e, mais bien un joueur sur lequel ils comptaient. Alors, pour moi, ça a été clair assez vite: c’était Yverdon. Et puis, je vais entamer un master en septembre, donc la 1re ligue c’est un niveau idéal pour concilier football de bon niveau et études.

Donc vous êtes heureux à Yverdon?

Vraiment. Le club a fait tout juste cet été, le recrutement a été impressionnant. L’équipe, c’est du lourd. Les dirigeants ont fait le boulot, maintenant c’est à nous de le faire sur le terrain.

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