Porto gratte un point face à Venoge, Robert Kok en veut plus

Ils sont encore cinq, au moins, dans ce groupe 3 de 3e ligue, à pouvoir espérer les deux tickes pour les finales. Alors, lorsque le leader (Venoge) se déplace chez le troisième (Porto Lausanne), on s’attend forcément à voir deux formations prêtes à laisser leur vie sur le terrain pour faire pencher la balance de leur côté. Brisons immédiatement le suspense: de choc au sommet, il n’y a eu que le nom. Malgré de l’engagement de part et d’autre, les deux équipes ont peiné à pleinement se livrer, échouant souvent dans la construction du jeu et devant, la plupart du temps, interrompre leurs actions avant le dénouement final de celles-ci, le dernier geste.

Faute d’avoir vu nombre de choses sur lesquelles s’enflammer cette après-midi, et on espère qu’à Venoge comme à Porto Lausanne on nous pardonne, tant on est certain que tout deux peuvent faire infiniment mieux, ce match nul nous a permis de nous entretenir quelques minutes avec l’immense Robert Kok, qui a accepté de revenir sur ce match, ainsi que sur son début de parcours à la tête des Lausannois.

Robert Kok: «J’aime quand ça joue au ballon»

Ce qu’on a apprécié, en revanche, car tout n’a, non plus, pas été à jeter aujourd’hui, ce sont ces moments où, de part et d’autre, les joueurs ont essayé de créer du jeu, de faire circuler la balle. Oui, cela n’a que trop rarement abouti sur du concret, mais cette volonté a, par moment, bel et bien existé, comme le souligne le coach néerlandais concernant ses joueurs: «On essaie de mettre en place notre système de jeu, j’aime quand ça joue au ballon. Évidemment, n’étant là que depuis cet hiver, cela demande de temps, et le résultat n’est encore pas parfait. On est clairement sur la bonne voie, mais il y a encore beaucoup à faire, on doit absolument réussir à mieux faire tourner cette balle, plus vite». De la qualité individuelle, c’est sûr, les Lausannois n’en manquent pas. Maintenant, il va s’agir de réussir à la mettre au profit de l’équipe, et pour cela, nul doute que les conseils avisés de leur entraîneur leurs seront d’une aide précieuse.

Le FC Venoge a de quoi se sentir floué

Pour l’heure, le leader du groupe se nomme toujours Venoge, et il faut bien avouer que cela s’est ressenti sur le terrain. La différence n’était, certes, pas flagrante, mais lorsque les visiteurs parvenaient à en mettre un peu plus, il y avait une certaine percussion qu’on n’a pas véritablement retrouvé en face. Celle qui permettait, notamment, à Ronny Schiller de se retrouver seul face au but, sans réussite, pour la plus grosse possibilité de la première période. La même qui vaudra à Brian Baali d’ouvrir le score sur un excellent travail de Jorge Pereira, juste après le thé.

Alors quand les hommes de Luis Rodrigues ont vu leurs adversaires revenir à hauteur, sur un penalty très généreusement accordé (ce qui a valu au webmaster du FC Venoge de se fendre d’un article très clair), alors que ceux-ci auraient pu bénéficier du même traitement quelques minutes auparavant pour une faute au moins aussi évidente, ils avaient de quoi se sentir floués. D’autant plus au regard de la situation au classement. Cette victoire aurait vraiment fait du bien au FCV après un début de second tour un tant soit peu délicat.

«Ils ont mouillé le maillot, c’est ce qui compte»

De son côté, Robert Kok a vu un match équilibré, mais, surtout, un état d’esprit de vainqueur: «C’est vrai qu’on pouvait s’attendre à mieux de notre part pour un match aussi important que celui-ci. On a eu nos chances, surtout en première mi-temps, c’est à ce moment qu’on aurait dû concrétiser. Derrière, Venoge est venu plus fort, plus offensif, ils ne sont pas leaders pour rien. Malgré tout, le match nul reste tout à fait logique. On voit qu’on manque encore un peu de concentration, mais à part ça, je suis fier de mes joueurs, ils ont mouillé le maillot, montré un excellent état d’esprit qui leur a permis de revenir dans la partie, c’est ce qui compte. Par contre, l’arbitrage a été désastreux, d’un côté comme de l’autre, et a clairement influencé le cours de la partie. C’est dommage pour un match d’un tel enjeu. C’est vrai que je me suis emporté dans le feu de l’action, que les mots que j’ai utilisé, qui n’ont rien à faire ici, ont peut-être dépassé ma pensée, mais ce n’était juste pas possible de continuer ainsi».

Oui, l’emblématique Robert Kok est allé trop loin, et les mots qui sont sortis de sa bouche après son expulsion, en seconde période, n’étaient vraiment pas plaisants à entendre. Mais que connaissons-nous au football pour lui en faire le reproche? Par rapport au Néerlandais, trois fois rien, et encore…

Un petit groupe, sélectionné sur le volet

Si l’état d’esprit, dont Robert Kok nous fait l’éloge, est un atout majeur des Portugais de Lausanne, c’est que celui-ci se cultive: «On a un groupe peu nombreux, de seulement 15 ou 16 garçons. Ce n’est pas toujours évident mais l’état d’esprit y est parfait. J’ai exclu un ou deux joueurs qui, à mon sens, nuisaient à notre mentalité. Grâce à ça, on a un vestiaire uni, soudé. Maintenant, on est totalement enclin à travailler et continuer de progresser».

«Si on ne jouait pas pour atteindre les finales, on arrêterait le foot»

«Les finales? Si on ne jouait pas pour les atteindre, on arrêterait le foot, poursuit le technicien lausannois. C’est une bonne chose d’avoir un objectif, pour pouvoir se surpasser. Pas certain que cela serait le cas si on jouait le milieu du classement. Mon seul regret depuis mon arrivée, c’est cette défaite face à Iliria Payerne, où on aurait pu gagner, et qui pourrait coûter cher finalement. Sinon, tout se passe parfaitement bien, vraiment, sur le terrain comme en dehors».

Un point qui ne fait les affaires de personne

Avec ce match nul, Porto Lausanne n’a toutefois pas réalisé un grand pas en direction de son objectif. Reprenant, certes, un point à la barre (Iliria Payerne s’étant incliné face à Malley), ils ont surtout vu Champagne leur passer devant, à la faveur d’un meilleur classement fair-play et, surtout, d’un match en plus à jouer. À six matches de la fin de la saison régulière, les choses commencent à presser à Chavannes.

Venoge, de son côté, garde ses distances avec la troisième place occupée simultanément par Champagne et le FCP, mais son avance ne cesse de rétrécir par rapport à ses poursuivants depuis la reprise. Avec cinq points d’avance sur la barre, le FCV possède encore un joker, voire deux. Mais gare à ne pas jouer avec le feu! Les places pour les finales vont se monnayer cher.

Un compte-rendu de Florian Vaney

Les prochains rendez-vous

Mardi, à Penthalaz, le FC Venoge reçoit le FC Grandson-Tuileries II pour reprendre sa marche en avant. Le FCV poursuivra, toujours à Penthalaz, avec la réception de l’ES Malley dimanche à 15h. Même jour, mais à 15h30, Porto accueille le FC Grandson-Tuileries II.

FC Porto Lausanne – FC Venoge 1-1 (0-0)

Buts: 54e Baali 0-1; 70e Maba Diop, pen. 1-1.

Porto: Kosumi; L. Demiri (88e Daniel Gomes), Bruno Duarte, Ndiaye, Jérémy Cortez; A. Demiri, Fuso (46e Monteiro), Rijo; Tiago Oliveira, Joel Da Silva (54e Rogers Miller), Maba Diop.

Entraîneur: Robert Kok.

Venoge: Paudex (46e Boulejiouch); Morel, Jovanovic, Sergio Pires, Tutonda; José Monteiro, Ferraz, Schiller, Toni Correia (60e Placido Monteiro); Baali, Jorge Pereira.

Entraîneur: Luis Rodrigues.

Centre sportif de Chavannes-près-Renens.

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