« On a fait notre travail. Maintenant, on croise les doigts »

Meyrin, Signal Bernex-Confignon puis, finalement, UGS: le Stade-Payerne peut revendiquer le titre de cauchemar des clubs genevois, qu’il a tous les trois éliminés, lors de la phase qualificative de la Coupe de Suisse. Un missile du plus bel effet de Benjamin Burla (27e) et une réussite de l’inépuisable Kevin De Oliveira (63e) ont permis aux hommes d’Angelo Caligiuri de prendre la mesure d’UGS et de passer le troisième écueil des qualifications, synonyme d’accession au tableau principal de la Coupe de Suisse. Le boss de l’équipe broyarde l’a dit plus d’une fois (lire ici, notamment), le fait d’avoir retrouvé le Stade Municipal après n’avoir pas disputé la moindre rencontre à domicile lors du premier tour a changé quelque chose dans la tête de ses joueurs. Jamais très loin d’accrocher de bons résultats lors du premier tour, les Payernois peuvent désormais compter sur ce petit supplément de motivation et d’implication qui fait toute la différence. Concrètement? Six victoires, un nul (deux en comptant celui obtenu à Echichens) et… aucune défaite. Dans son antre, le Stade-Payerne est tout simplement irrésistible. On a donc décidé de s’approcher d’Arnaud Rapin, figure emblématique du club, à la fin de la rencontre pour comprendre ce qui fait son succès actuellement.

Arnaud, on a perdu le compte. Vous êtes à Payerne depuis combien de temps?

2008, il me semble. Mais j’ai passé une saison à Fribourg et six mois à Gumefens entre temps.

Vous avez des souvenirs de Coupe de Suisse ici?

Je garde surtout le dernier en mémoire. Une défaite aussi frustrante que le tirage au sort.

Comment ça?

C’était en 2014, à notre retour en 2e ligue inter. On avait tiré Schötz. Pas l’équipe la plus sexy, donc. On s’était plutôt bien comportés, mais on avait fini par s’incliner de peu.

La roue va tourner cette année?

On l’espère! Mais on n’oublie pas que des formations de Super League, il n’y en a que dix. Sur 63 adversaires potentiels, cela ne représente pas grand-chose.

Le public du Stade Municipal mériterait un gros morceau, non?

Absolument. Bon, les tribunes étaient vides ce soir face à UGS, mais on est en semaine, il fait une température glaciale et il y avait la Ligue de champions en même temps. Mais sinon, le monde continue de venir nous voir jouer. On a fait notre travail. Maintenant, on croise les doigts.

On vous a entendu dire à la mi-temps que vous réalisiez le meilleur match de votre saison. Cela a été le cas?

Je peux vous le redire: ce soir, on a fait notre meilleure sortie de la saison!

Votre équipe est devenue une véritable machine à gagner alors que rien ne vous réussissait au premier tour. Qu’est-ce qui a changé à Payerne cet hiver?

Et bien… pas grand-chose en fait.

Ah bon?

J’ai toujours dit qu’on n’était pas loin cet automne, mis à part à Ticino où on est passé complètement à côté. Mais cela ne tournait jamais dans notre sens, il manquait toujours un rien pour qu’on reparte avec de bons résultats. Il a suffi d’un tout petit déclic pour qu’on commence à enchaîner les victoires.

Ce petit déclic, ça a été le retour au Stade Municipal?

Franchement, j’étais sceptique. Je ne pensais pas que cela changerait quoi que ce soit, ou très peu. Et pourtant, force est de constater que ça a une influence sur l’équipe. Tout le monde donne un petit peu plus et les résultats parlent pour nous.

L’esprit dans lequel vous évoluez est beaucoup plus positif?

C’est ça. Qu’on soit clair, je ne veux tirer dans le dos de personne, Mais, à présent, plus personne ne tire l’équipe vers le bas. Cela aussi, ça nous fait du bien.

Actuellement, on a l’impression que tout vous réussit, même les gestes les plus fous.

Vous voulez parler du but de Benjamin? En trois ans, c’est le troisième but qu’il marque. Et il en avait déjà mis un aussi incroyable que celui-là. (rires)

Vos bons résultats n’ont échappé à personne. Est-ce que vous avez des regrets concernant cette saison?

Pas vraiment, non. C’est sûr qu’à présent, Portalban s’est trop détaché pour qu’on puisse revenir, mais on n’y pense pas vraiment. Il y a toujours cette marque des 37 points de l’an dernier à aller chercher. Et puis, on va éviter de trop regarder devant, la barre n’est qu’à trois points. On est encore loin d’être sauvé.

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