« Ce n’est pas Nyon qui se séparera d’Oscar Londono »

Deuxième du classement de Promotion League, à deux encablures de Kriens et de ses 29 points, le club phare de La Côte est mûr pour briguer une place en deuxième division. Qui plus est, mercredi prochain (Colovray, 19h15), les joueurs du Stade Nyonnais recevront leurs homologues du FC Thoune dans le cadre des huitièmes de finale de la Coupe de Suisse.  La cerise sur le gâteau, sans compter la manne financière qui se profilerait en cas de succès.

Entraîneur assistant, Stéphane Guex nous entraîne dans son club de cœur

A l’origine de la nomination d’Oscar Londono au poste d’entraîneur principal du Stade Nyonnais, Stéphane Guex martèle que l’ancien Servettien est l’homme de la situation. « J’en étais déjà convaincu il y a une année, précise-t-il, lorsque j’ai proposé sa candidature à notre président, Vartan Sirmakes. Oscar possède toutes les qualités pour mener à bien notre projet. Il demande toujours l’avis de ses assistants et n’hésite pas à se remettre en question chaque fois que cela s’avère nécessaire. Sa philosophie de jeu et son discours passent très bien auprès des joueurs. En tous les cas, ce n’est pas le Stade Nyonnais qui se séparera d’Oscar Londono, je peux vous l’assurer. L’inverse, peut-être. »

Stéphane Guex se veut optimiste. « Cette saison, tout est en place pour que notre objectif principal se réalise, ajoute-t-il. Le budget, soit un million de francs, est parfaitement adapté à la situation. Sur le terrain, tous les postes ont été doublés. Un soin tout particulier a été apporté à la défense, car nous prenions trop de buts la saison passée. Et puis, l’ambiance au sein de l’équipe est excellente. »

42 points à Noël

Vainqueurs de Kriens en terre lucernoise (2-0), les joueurs du Stade Nyonnais ont montré qu’ils avaient de l’étoffe. Reste à ne pas trébucher contre des formations moins bien loties. Raison pour laquelle, les deux prochains matchs de championnat seront à prendre très au sérieux. Stéphane Guex s’explique. « Avant de nous frotter à Thoune en Coupe, nous nous déplacerons à Zurich pour y affronter YF Juventus ce samedi. Huit jours plus tard, soit le dimanche 29, nous accueillerons Sion II à 15 heures. Une confrontation qui ne sera pas de tout repos, si l’on sait que plusieurs joueurs de la première équipe du FC Sion seront de la partie. Nous comptons d’ailleurs secrètement sur ces mêmes Valaisans pour battre Kriens demain (ndlr : lire samedi 21 octobre). »

Stéphane Guex a suffisamment de bouteille pour ne pas s’en remettre aux autres formations. Il n’en fustige pas moins le fait que le championnat est régulièrement faussé par les deuxièmes garnitures des clubs de Super League, dont les compositions d’équipe peuvent radicalement changer au gré des différents calendriers. « C’est un vieux débat, souffle-t-il. Pour notre part, nous visons 42 points à Noël pour pouvoir aborder les treize dernières journées de championnat dans les meilleures conditions possibles. »

La venue de Kriens à Colovray le 8 avril vaudra certainement le détour

Détenteur du diplôme d’entraîneur B, Stéphane Guex ne tient pas spécialement à suivre les traces d’Oscar Londono. « Je suis très bien comme je suis, assure-t-il. Je viens de réactualiser mes diplômes B. Je vais encore m’atteler au B plus, mais je ne sais pas si j’irais jusqu’au A. Pour la simple et bonne raison que je suis également directeur sportif du Stade Nyonnais depuis une année. Je travaille encore pour une société d’hygiène, d’emballage, basée à Sion, que je représente de Nyon à Genève. J’ai un statut d’agent libre, qui me permet d’organiser mon temps comme je veux. Je m’occupe également des juniors du club maintenant. »

Stéphane Guex revient à ses moutons

Marié à une femme forcément admirable, avec laquelle il a eu des enfants, Stéphane Guex élève aussi conjointement des chèvres, des poules et même des moutons ! « C’est mon épouse qui m’a poussé à revenir dans le milieu du football, explique-t-il. J’avais fait un break de dix ans, parce j’avais besoin de prendre de la distance avec ce milieu. J’ai accepté ces différents postes au club, parce que j’ai beaucoup de respect et d’admiration pour Vartan Sirmakes (ndlr : PDG des montres Franck Muller), notre président. C’est quelqu’un de généreux et d’ambitieux. On travaille en famille. C’est ce qui me plaît. Il n’y a pas de pression, même si notre but est de monter. »

Né à Nyon il y a cinquante ans, Stéphane Guex a toujours rêvé de jouer pour le Lausanne-Sport, car sa famille était lausannoise. « C’est pourtant Servette qui s’est approché de moi le premier pour que j’y effectue un test, raconte-t-il. J’avais 15 ans à l’époque, et j’évoluais en junior A au Stade Nyonnais. Je suis resté dix ans à Genève, de 1982 à 1992. J’ai commencé par évoluer comme avant-centre, avant de finir en 6, en sentinelle, sous la houlette de Peter Pazmandy, qui avait vu juste. Il faut dire que la concurrence était rude en attaque, à ce moment-là. J’aurais eu moins de chance de jouer. En tout, j’ai dû aligner une centaine de matchs en Ligue A entre Servette et Yverdon. Ensuite, je suis revenu à Nyon pour deux saisons. Michel Decastel m’avait pourtant demandé de rester à Yverdon, un club que j’avais beaucoup apprécié. Aujourd’hui, la boucle est bouclée et je m’en félicite. »

 

 

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