Mouloud Mekaoui, le changement dans la continuité à Bex

A 35 ans, l’ancien joueur de Massongex et d’Aigle, notamment, a décidé de mettre un terme à sa carrière et de se consacrer entièrement à sa nouvelle fonction d’entraîneur. Le voilà donc en charge du FC Bex, où il prend la lourde succession de Julio Tejeda, parti à Sion après quatre très belles années au Stade du Relais. L’objectif de Mouloud Mekaoui? Ne pas tout chambouler et continuer à travailler avec l’impressionnant mouvement juniors du club bellerin. Il annonce un projet sur trois ans, au moins. Interview.

 

Mouloud. MekaouiMouloud, vous succédez à un monument, Julio Tejeda! Pas trop la pression?

Ah si, quand même! Il a fait de l’excellent travail ici à Bex, évidemment. Ce n’est pas facile de passer après lui, mais il en faut bien un. Je me réjouis de ce défi et de travailler ici.

Il s’agit de votre première expérience en actifs?

Oui… presque!

Comment ça, presque?

J’ai été co-entraîneur à Villeneuve, en 3e ligue, avec Christophe Maraux. Mais tout seul, oui, c’est une première en actifs.

Vous allez continuer à jouer?

Non, pas du tout. Fini! J’ai assez donné, vous savez (rires). Non, je serai concentré à 100% sur ma fonction d’entraîneur.

Pourquoi le FC Bex vous-a-il choisi?

Parce que je suis quelqu’un de la maison, je pense. J’ai passé cinq ans à Bex comme joueur, en 2e ligue inter. Je connais bien le club, les gens savent qui je suis. Sincèrement, au-delà de ma motivation, je pense que c’est ce qui a fait pencher la balance vers moi.

Bex est le club de 2e ligue qui joue avec le plus de jeunes issus de ses propres juniors. Vous allez continuer dans cette voie ou vous êtes plutôt le genre à ramener 15 joueurs?
Réponse numéro 1! On va continuer avec les jeunes d’ici et l’idée est d’en sortir toujours plus. Si on peut avoir une ou deux personnes d’expérience pour les encadrer, pourquoi pas, cela dit. C’est peut-être ce qui manquait un peu… Mais on ne va absolument rien changer à la philosophie de formation du club.

La première équipe du FC Bex va donc passer de 99% de joueurs formés au club à 90%?

Si vous voulez, oui. Mais la priorité est clairement les jeunes d’ici. Tout est clair de ce point de vue, entre toutes les personnes concernées. Il y a tellement de qualités dans la formation bellerine, le potentiel de joueurs est tellement fort qu’on serait des idiots de ne pas en profiter à fond.

Certains joueurs sont-ils partis?

Oui, on a six départs. Les frères Taulant et Agonis Ukehaxhaj partent à la première équipe d’Aigle, en 2e ligue inter.

Aïe! Ce sont deux très bons joueurs, ça, non?

Oui, bien sûr. Sinon, le gardien Berat Gashi s’en va à Monthey II, comme Arton Kokollari, Thomas Navarro et Benard Gashi. Voilà les six départs.

Bon, ça fait quand même pas mal de joueurs importants, tout ça… Vous avez des arrivées?

Evidemment! Nous avons énormément de retours de jeunes qui étaient partis à droite et à gauche. Nous récupérons des retours de blessures, des joueurs qui étaient partis à Saint-Maurice par exemple… On a rapatrié des joueurs de Bex, si je peux le dire ainsi. On sera plus nombreux que l’année dernière, on a un joli contingent. On a perdu des bons et on a récupéré des bons, voilà le résumé de notre mercato. Vous verrez, on aura une équipe très intéressante.

Votre cador Liridon Rama est toujours là?

Oui, oui, ne vous inquiétez pas. Il est là, avec le brassard. Pas de souci!

Au niveau du staff? 

Là aussi, on fait avec les gens de Bex. Mon adjoint sera Valdet Baftiu, qui avait les A et qui habite ici.

Vous vous imaginez rester quatre ans, comme Julio Tejeda?

Tant que les gens voudront de moi ici, j’y serai (rires)! Plus sérieusement, on a un projet sur trois ans, lequel peut éventuellement inclure une montée d’une ligue. On ne s’interdit rien, on veut tout simplement bien travailler.

Bex, les dernières saisons, était l’une des meilleures équipes de 2e ligue si on enlevait les seize mètres, tant offensifs que défensifs. Comment y remédier?

Je suis d’accord avec vous, il va falloir régler ça. Je partage complètement votre constat. En fait, cette équipe prend trop de risques dans ses seize mètres et pas assez dans ceux des autres! Ca, c’est un sacré défi. Julio Tejeda s’y est attelé, à moi de prendre la suite, mais la solution toute faite, je ne la connais pas.

En consultant le programme de vos matches amicaux, on a remarqué que vous n’affrontiez que des équipes valaisannes! C’est un peu étrange, non?

Non, c’est voulu!

Pourquoi?

Le jeu en Valais est plus rugueux, plus engagé. On a besoin de ça. Mes jeunes ont besoin de prendre des tampons, de se faire rentrer dedans. Le jeu dans le canton de Vaud est supérieur d’un point de vue technique et tactique, mais mes petits, ils sont trop gentillets sur le terrain. Je ne dis pas que les Valaisans sont des montagnards…

Mais presque!

Non, mais ils sont plus… rugueux, je reprends ce mot. On a besoin de se confronter à des hommes, c’est ce qui nous manque aujourd’hui.

Pour être prêt pour le match de reprise à Epalinges!

Exactement. On devait jouer chez nous, mais Epalinges a demandé à inverser, donc on commence par deux matches à l’extérieur.

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