Le FC Champvent et Christian Mischler, c’est fini

« Il fallait le faire. La situation se dégradait et on devait donner une nouvelle dynamique à l’équipe. Bien sûr que ça n’a pas été facile, mais j’ai pris mes responsabilités. » Claude Meylan a bien réfléchi durant tout le week-end de Pâques, avant de se décider à monter au terrain du FC Champvent mardi. Là, juste avant l’entraînement, il a informé Christian Mischler qu’il le libérait du poste d’entraîneur de la première équipe. La raison? « Principalement le fait que le vestiaire n’était plus derrière lui. Il avait perdu les cadres et son dialogue ne passait plus. Il n’y avait plus de flamme, plus rien. Il fallait agir, même si j’apprécie l’homme Christian Mischler », enchaîne le président du FCC.

Une bonne saison pour commencer

Décision a donc été prise de se séparer de Christian Mischler, arrivé au club à l’été 2013, à la suite de Jean-Daniel Tharin. En deux saisons et demi, il a d’abord amené Champvent aux portes des finales, avant de vivre une deuxième saison plus compliquée sur le plan comptable. Et ce championnat-ci? Là aussi, le FCC n’est pas tout à fait serein au classement, malgré un effectif de qualité. Le désormais ancien entraîneur chanvannais ne fuit d’ailleurs pas ses responsabilités à l’heure du bilan: « Je sentais bien que quelque chose n’allait pas, au point que ces derniers jours, j’ai demandé à l’équipe si le problème venait de mon assistant et ami Alain Poncet et de moi… On s’est posés la question de savoir si on devait continuer ou pas. Bon, le président a pris la décision à notre place… »

Il a donné son dernier entraînement mardi

Mardi, Christian Mischler a accepté la décision avec dignité, lui qui en a vu d’autres au cours de son parcours dans le milieu du football. Mieux, il a même décidé de diriger son dernier entraînement mardi, quelques minutes après avoir été prié de partir. « Et pourquoi pas? Je vais au bout des choses, je ne m’implique pas à moitié. J’ai donné mon entraînement, une grosse séance d’ailleurs, puisque nous sortions du week-end de Pâques et ensuite, j’ai serré la main à tout le monde. J’ai pu parler aux joueurs, je leur ai dit que c’était à eux de se bouger maintenant. Le mouton noir est parti, ils n’ont plus d’excuse, si j’ose dire. »

« Je n’en veux à personne »

Sera-t-il au bord du terrain dimanche face à Bavois II? « Oui, et je vais gueuler, je les ai déjà tous avertis! Je souhaite qu’ils gagnent en faisant un bon match, cela voudra dire que le travail effectué jusqu’à présent a été bon. La seule chose que je regrette un peu dans la manière dont mon départ a été annoncé, c’est le processus, justement. Le président me demande de partir après un seul match au deuxième tour, des gens importants au club n’ont pas été informés avant… Mais c’est tout. Je suis en bons termes avec tout le monde, j’aurai du plaisir à revenir ici, je n’en veux à personne et surtout pas au président », continue Christian Mischler, qui a notamment entraîné Orbe (2e inter) et Baulmes (1re ligue) ces dernières années, en plus d’être l’assistant de Gabet Chapuisat à Yverdon Sport (alors en Promotion League).

Une présence aux entraînements à améliorer

La défaite 6-1 à Benfica dimanche dernier (lire ici) aura donc été son dernier match à la tête du FC Champvent. Forcément, ce revers ne restera pas comme un bon souvenir. Christian Mischler, encore: « Il y a eu des faits de jeu et une défaite sévère. Surtout, il y a eu la semaine précédant ce match, avec des joueurs trop peu présents aux entraînements. Et ça, je ne vois pas comment ça peut changer d’un coup. » Claude Meylan est d’accord: « J’ai dit aux joueurs qu’ils avaient aussi une part de responsabilité dans notre parcours actuel. Christian en a une, mais eux aussi. Alors, on ne va pas tout régler d’un coup de baguette magique. On veut redonner une impulsion à ce groupe, qui a les qualités pour bien figurer. Je ne parle pas de finales, mais d’une place dans la première partie de tableau. Et là, il n’y avait plus rien qui me fasse croire que l’on pouvait remonter et, déjà, battre Bavois II ce week-end. »

Mikael Duperret pour l’intérim

Qui sera sur le banc, d’ailleurs, ce dimanche? La réponse de Claude Meylan est claire: « Mikael Duperret, l’entraîneur de la II. Il assure l’intérim. » Alain Poncet, assistant de Christian Mischler, ne restera d’ailleurs pas non plus. Et après? Les nouvelles allant vite, le téléphone du président a déjà sonné ce mercredi. Des noms intéressants? « Oui et non. On verra, on ne va rien précipter. Ce dimanche, c’est Mika, et ensuite, on verra. » La priorité du nouvel entraîneur sera d’assurer le maintien, mais aussi de créer une dynamique positive en vue de la saison prochaine. « On a besoin de retrouver le sourire », continue le président du FCC.

« Je n’ai jamais mendié pour une place »

Christian Mischler, lui, sera donc au bord du terrain, et se réjouit d’aller arpenter le canton dans les prochaines semaines: « Je suis un fou de foot, donc oui, je serai présent, je vais profiter d’aller voir des matches un peu partout. » En vue d’un prochain poste? « Non, je n’ai jamais mendié pour une place, ce n’est pas à 50 ans que je vais commencer. Mais c’est sûr que j’ai encore envie d’entraîner. Désormais, je suis libre et à l’écoute de tout projet intéressant. »

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