« Le club a goûté à la 1ère ligue et souhaite la retrouver! »

Relégué de première ligue au cours de la saison précédente, La Sarraz-Eclépens est déterminée à remonter le plus vite possible. Un premier tour convaincant pour la troupe d’Isabella. Des ambitions confirmées par son assistant et Directeur sportif du club David Geijo. Interview.

A la trêve hivernale, votre équipe est championne. A égalité de points avec Bulle (31 points) qui n’a pas encore connu la moindre défaite. Quel regard portez-vous sur ce premier tour ?

On vient de tomber d’une ligue, alors on espérait jouer le haut du classement, mais on s’attendait pas à être tout en haut, on pensait que Bulle serait devant, ce qui est le cas aujourd’hui (La Sarraz-Eclépens s’est inclinée face à Vallorbe-Ballaigues pour la première journée du deuxième tour tandis que le FC Bulle a poursuivi son sans faute) Le troisième est quand même un peu décroché, mais je vois d’autres équipes dans ce groupe qui se sont renforcées et qui pourraient bien avoir leur mot à dire. Cela annonce un deuxième tour difficile mais très intéressant.

Vous avez connu l’amour du terrain avant d’apprécier celui d’assistant et directeur sportif. Prenez vous encore le temps de jouer ?

Oui, je suis joueur à la base, j’ai stoppé il y a deux ans mais le terrain me manque. Malheureusement, j’ai des genoux d’un mec de 95 ans (rires). Alors quand tu ne peux pas jouer, tu essaies de rester en contact avec le jeu d’une manière ou d’une autre. J’ai fait un match avec les seniors et un match avec la deux au premier tour, mais à chaque fois, il me faut plusieurs jours pour récupérer. C’est entres autres pour ça que j’aide les différentes équipes et j’ai plaisir à assister Patrick Isabella. C’est une façon pour moi de rester au contact des joueurs également.

« Je suis le premier partant s’il y a une équipe féminine qui souhaite démarrer à La Sarraz-Eclépens »

Vous êtes l’assistant de Patrick Isabella (entraîneur principal) et cela semble plutôt bien se passer. Vous envisagez d’entraîner une équipe d’actifs ?

Oui, j’y ai déjà pensé. Je vais faire les tests d’entrée pour le diplôme B au mois de mai. J’ai actuellement le diplôme C+ (qui permet d’entraîner jusqu’en 2e ligue), mais je suis aussi conscient que ça prend beaucoup de temps. Et j’ai deux filles de 6 et 8 ans, ma famille et ma société restent ma priorité. J’ai déjà pas mal de chose à gérer avec les trois équipes d’actifs que nous avons, ainsi que l’équipe des seniors, qui évolue dans le Groupe Champion.

Patrick Isabella, entraîneur de la première équipe.

Justement, comment gérez-vous toutes ces activités ?

J’accompagne la une à tous les déplacements, je fais en sorte que tout fonctionne avec les autres équipes également et nous avons un responsable juniors qui fait un magnifique travail pour les autres équipes du club. C’est beaucoup d’heures, mais c’est passionnant, je suis un passionné et ma femme m’a connu comme ça, donc j’ai de la chance. C’est la fille de Jean-Claude Noël (grand monsieur du football vaudois, il a été, entres autres, le soigneur du FC Echallens pendant 18 ans), elle a toujours baigné dans le football. Elle vient à quasiment tous les matchs. Mes filles par contre ne sont pas du tout intéressées par le football pour le moment et je ne vais pas les pousser (rires).

Le boom du football féminin n’est pas encore venu frapper à votre porte ?

Pour être franc nous en avons parlé dernièrement avec le responsable juniors. Pour ma part, je suis le premier partant s’il y a une équipe féminine qui souhaite démarrer à La Sarraz-Eclépens. Le football est un sport populaire ouvert à tous. S’il y a des personnes qui viennent avec un effectif et des idées, on est partant. A ce jour, on a quelques filles qui jouent avec les plus jeunes. Pourquoi pas !

 

« On a la chance de ne pas subir 15 départs et 15 arrivées à chaque période de transferts »

 

Revenons à la première équipe, les ambitions de retrouver la première ligue sont concrètes, vous ne pensiez pas être en tête pour le titre, mais désormais l’objectif est clair ?

Oui bien sûr, le club a goûté à la première ligue pour la première fois de son histoire la saison passée et ce niveau est très intéressant ! On ne s’était pas fixé cela comme objectif au début de la saison, mais forcément, quand tu es en tête à égalité avec Bulle, tu espères t’accrocher jusqu’au bout. Ce n’est pas une obligation en soit d’être promu mais si l’équipe fait le travail pourquoi pas… J’ai gardé d’excellents souvenirs de la saison dernière. Il y avait encore Yverdon-Sport, Stade Lausanne Ouchy, c’était un championnat vraiment intense et passionnant. Désormais il y a moins de vaudois, alors peut-être moins de derby, mais ça reste de super matchs à jouer. Attention, je ne dis pas que la 2e ligue Inter n’est pas jolie à jouer.

Dans ce cas de figure qu’on vous souhaite, vous envisagez plusieurs transferts ou le groupe actuel va perdurer ?

Ça fait deux ans que je suis directeur sportif et jusque-là, on n’a pas de gros chamboulements à chaque mercato, mais il faut continuer à se renforcer. C’est un club avec un noyau solide et lié par plein d’amitiés. On a la chance de ne pas subir 15 départs et 15 arrivées à chaque période de transferts, mais c’est vrai qu’il y a un petit saut entre la 2e ligue Inter et la Première ligue. Il y a toujours des petites retouches à faire, mais même dans le cas où on ne monte pas.

Esteban Rossé a quitté Yverdon Sport pour rejoindre le FC La Sarraz Eclépens.

Il y a justement quelques joueurs qui sont arrivés, notamment l’arrivée d’Esteban Rossé, c’était un désir du club ?

Alors très franchement, c’était une belle surprise. Il a participé à la promotion d’Yverdon Sport et leur ambition demande beaucoup d’investissement. Esteban avait envie de baisser le rythme et le nombre d’entraînements. Je peux comprendre que quelqu’un qui travaille à côté et qui doit aller s’entraîner cinq à six fois par semaine et faire des déplacements un peu partout en Suisse désire calmer le jeu. Il nous a approchés dans cette idée-là et également pour retrouver plusieurs de ses amis qui jouent avec la une. C’est un gars qui adhère complètement à la philosophie du club. Il est de la région, avant même de rejoindre l’équipe il venait voir nos matchs et il est connu de toute l’équipe.

« Le club a goûté à la première ligue pour la première fois de son histoire la saison passée et ce niveau est très intéressant ! »

 

Pouvez-vous nous parler un peu des départs et des arrivées…

Nous avons trois départs. Mohammed Rabhi, qui est parti à Versoix en 2e ligue pour raison professionnelle. Dylan Martini a rejoint Champvent pour le même motif. Et Raphaël De Matos qui a rejoint le FC Portalban. Côté arrivées nous avons donc Esteban Rossé du FC Yverdon-Sport. Mohamed Ndoye qui vient jusqu’au mois de juin et Dereck Isabella, le fils de Patrick, qui était à Echallens depuis plusieurs saisons.

Le départ du meilleur buteur du championnat Mohammed Rabhi pourrait peser sur ce deuxième tour…

C’est sûr qu’un joueur qui plante 16 buts au premier tour, ça fait grincer des dents quand il doit partir, mais on a conservé notre attaquant polonais Marek Piotr et Estefan Alvarez qui revient en forme après plusieurs absences pour blessure au premier tour. Des jeunes joueurs comme Rron Dauti auront également leur mot à dire. On garde une très belle attaque pour ce deuxième tour.

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