L’avenir d’Yverdon Sport se jouera mardi matin

« Ce n’est pas le FC Jacky-Pittet, c’est Yverdon Sport. Je ne m’accrocherai pas. J’ai toujours dit que si des investisseurs yverdonnois s’intéressaient au club, c’était la meilleure chose qui pouvait arriver. Nous avons une réunion mardi matin. Je vais écouter ce qu’ils ont à dire. S’ils sont prêts à prendre le risque, car c’est un risque, de reprendre Yverdon Sport, j’en serai le premier heureux. » Jacky Pittet, président d’YS, est à la croisée des chemins. Va-t-il remettre son poste, neuf mois après y avoir accédé? L’hypothèse prend de l’ampleur dans le Nord vaudois, à quelques jours du début des matches officiels.

Jacky Pittet: « Le club se porte mieux aujourd’hui que lorsque je suis arrivé »

« Ce qui est sûr, c’est que je ne veux pas revivre une saison comme celle que je viens de vivre. C’est plus qu’éprouvant. Sans exagérer, je suis à seize heures par jour au bureau, entre mon métier et Yverdon Sport. Ma femme commence à souffrir de la situation. Elle m’amène mon fils au bureau pour que je le voie… Ceux qui s’imaginent que diriger Yverdon Sport est à la portée de tout le monde me font rire. J’aimerais juste dire une chose: le club se porte mieux aujourd’hui que lorsque je suis arrivé à la présidence. C’est important de le souligner. Voici la vérité: le budget 2012-2013 a été entièrement couvert, et le club est passé d’une dette de 300’000 francs à une dette de 150’000 francs. Aujourd’hui, si les repreneurs sont sérieux, déjà, et s’ils veulent continuer sans moi, ce qui n’est pas encore sûr, ils savent où ils mettent les pieds. La dette existe, le club est financièrement ce qu’il est, mais j’aimerais juste qu’ils n’oublient pas tout ce qui a été fait depuis une année. Sincèrement, ce qu’on a fait, c’est un miracle. Sans le travail effectué, YS serait en faillite aujourd’hui. Je suis prêt à remettre ce club à des Yverdonnois, c’est ce que j’ai toujours dit et ce que j’assumerai jusqu’au bout », explique Jacky Pittet.

Un tour de table de personnalités très influentes à Yverdon autour d’Enzo Stretti

Le nom des repreneurs éventuels, qui viendront discuter mardi prochain? Enzo Stretti, président du Club des 1000 (principal club de soutien d’YS), fait partie de ceux-ci. Joint alors qu’il se trouve à Gstaad, il ne dément pas: « Rappelez-moi plus tard, c’est tout ce que je peux dire. Il est vrai que des discussions sont en cours et qu’YS est en phase de transition. Si Jacky Pittet sera encore président d’YS la semaine prochaine? Je ne sais pas, et vous non plus. Vous en saurez plus, et nous aussi, en début de semaine prochaine. » Le nom des autres? Des personnalités influentes à Yverdon, qui ne souhaitent pas encore apparaître à visage découvert. L’une d’entre elles, jointe cet après-midi, se fait on ne peut plus claire: « Rappelez-moi mardi après-midi, vous saurez tout. Pour l’heure, je ne souhaite rien dire et surtout pas polémiquer. Vous êtes au courant qu’il y a une réunion, je vous le confirme, mais je vous dis aussi que ce n’est surtout pas le moment de parler pour nous. Cette réunion peut tout changer… ou rien! » Ces gens ont les reins solides, c’est sûr, et la sagesse aussi de ne pas parler avant que les choses soient faites. Tout à leur honneur et gage de leur sérieux.

Adrian Kunz parti… pour mieux rester?

Si les choses accélèrent aujourd’hui, c’est que la situation s’est quelque peu crispée au Stade Municipal, depuis le vrai-faux départ d’Adrian Kunz. L’entraîneur d’YS, arrivé cet été, a en effet écrit mardi un message à Jacky Pittet pour lui signifier son départ. Il n’était donc pas sur le banc lors du match amical face à Stade-Lausanne le soir-même (victoire d’YS 1-0), suppléé par son adjoint, Vagner Gomes. Sera-t-il à la présentation officielle de l’effectif, vendredi? Normalement pas. L’ancien attaquant d’YB, de Xamax, de Sion et du Werder Brême, entre autres, est dans l’attente de la réunion de mardi. En bons termes avec les nouveaux repreneurs, la tendance est au maintien de son poste, avec les garanties espérées.

« Adrian m’a dit qu’il partait, c’est vrai. Il se plaint un peu, mais il savait où il venait. Il savait très bien qu’il ne venait pas à Young Boys. Il s’était engagé à venir avec un gros sponsor, qui n’est finalement pas venu. Cela a compliqué la situation, bien sûr, et je comprends qu’il veuille des garanties. Venir depuis Thoune tous les jours, ce n’est pas évident. Mais de nouveau, la seule chose qui nous manque aujourd’hui, c’est de l’argent. Si les personnalités yverdonnoises qui s’impliquent et si les personnes dont j’entends parler arrivent à former un tour de table, qu’elles viennent. Elles ont une plus grande surface financière que moi, mais j’aurai l’impression d’avoir fait mon boulot », continue Jacky Pittet.

De bons matches amicaux

Car l’effectif d’YS, malgré la relégation, est bâti pour tenir la route en 1re ligue Classic. Aujourd’hui, s’il reste en l’état, il y a en effet de quoi faire. Avec les arrivées d’Abraham Keita (Lutry) et d’Aziz Demiri (Le Mont), pas encore annoncées ici, YS a trouvé deux vrais renforts et les matches amicaux l’ont prouvé. Trois victoires (Stade Payerne, Champvent, Stade Lausanne), certes face à des bonnes équipes de catégorie inférieure, et un match nul face à Fribourg (perdu aux tirs aux buts), le bilan est bon. « Aujourd’hui, si je lâche le club, les repreneurs pourront travailler comme il faut. Il y a cette dette de 150’000 francs, mais je répète qu’il s’agit d’un miracle qu’on en soit là aujourd’hui. Ils ont un effectif qui tient la route. Les contrats que l’on ne pouvait plus assumer, on a malheureusement dû s’en séparer. Alors, bien sûr, on a perdu de bons joueurs, mais il était compliqué de faire autrement. Et l’équipe construite pour cette année peut régater. Bien sûr qu’on ne vise pas la première place, mais on aura de quoi faire un bon championnat », estime le président d’YS.

Il ne reste plus qu’à attendre mardi

La réunion de mardi sera ainsi décisive pour l’avenir d’un club historique du football suisse, qui a joué plusieurs saisons en Super League et en LNA. Yverdon, deuxième plus grande ville du canton, doit renaître de ses cendres. On exagère un peu? Non, car après les grandes années, les dernières ont été un peu compliquées, malgré l’implication de Jean-Claude Tétaz (président après Paul-André Cornu) et de son successeur Jacky Pittet. Personne ne peut contester leur engagement pour le club, mais il semble désormais probable que l’avenir s’écrive sans le dernier nommé. Reste aux repreneurs à trouver une solution satisfaisante pour tout le monde, que ce soit pour ceux qui arrivent comme pour ceux qui partent.

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