« On avait deux objectifs aujourd’hui: gagner et mettre la manière. Disons qu’on a les trois points et qu’en ce qui concerne la manière, on a montré de la combativité. » José David Caballero, l’entraîneur d’Italia Nyon, a tout résumé en une phrase. Italia n’a pas été génial dimanche après-midi à Marens, souffrant en deuxième mi-temps face à une bonne équipe de La Sallaz. Les Nyonnais se sont imposés 1-0 grâce à un but en tout début de match d’Anthony Cataldo (11e) et ont réussi à tenir. Ils peuvent ainsi remercier leur gardien Christian D’Antuono, auteur d’un match de très haut niveau. Ses faits d’armes? Il a tout sorti, dont un penalty bien tiré par Blaise Depallens. La frappe du latéral droit lausannois prenait le chemin du petit filet, mais le gardien d’Italia avait tout compris et tout anticipé, plongeant du bon côté. Les Nyonnais ont donc conservé ces trois points qui leur permettent de rester en tête du classement de ce groupe 1 de 3e ligue, sans doute l’un des plus relevés des quatre.
« Les anciens ont bien accepté les nouveaux », selon José David Caballero
Une surprise pour José David Caballero? « La première place? Oui, sincèrement. On ne savait pas à quoi s’étendre dans ce championnat et se retrouver dans cette position est sympa, mais ça ne va pas plus loin. Disons que ça récompense notre bon début de saison. » Lors du premier quart d’heure, on a vu pourquoi cette équipe était en confiance, tant absolument tout lui réussissait. Avec un joueur comme Andreas Colsa à la manoeuvre, Italia a de réels arguments techniques à faire valoir, mais, au delà de cela, son entraîneur préfère relever que l’amalgame a bien pris. « Il a fallu que tout le monde s’adapte. Les anciens ont bien accepté les nouveaux et cela donne une équipe qui a un joli potentiel, même si elle est très jeune. Peu ont une vraie expérience de la 2e ligue. Aujourd’hui, parmi les titulaires, seul Anthony Provenzale était un joueur de ce niveau, même si les autres y ont fait des apparitions. »
José David Caballero le sait, le sujet est brûlant, puisqu’il est venu entraîner Italia cet été avec plusieurs joueurs venus comme lui du FC Bursins-Rolle-Perroy, dont il était l’entraîneur de la II, en 3e ligue. Le sujet avait fait polémique il y a quelques mois, et force est de constater qu’Anthony Provenzale, Shannon Auf Der Maur et Andreas Colsa se sont tous bien intégrés et contribuent fortement à porter cette équipe d’Italia vers le haut.
Les finales? « Un mot interdit »
Jusqu’en finales? José David Caballero ne sourit même pas à l’évocation de ce mot et répond immédiatement: « Non! C’est un mot interdit. On n’en parle pas, on ne sait pas ce que c’est. On joue les matches comme ils viennent, dans un esprit de progression. On verra bien ce qu’il en ressort. » Ses favoris, alors? « Le nom qui me vient spontanément à l’esprit, c’est celui de Saint-Prex. Après, on entend parler de Saint-Sulpice… Pourquoi pas, mais il faudra voir sur le long terme. » Lui se voit bien rester pour un bon bout de temps à Marens, en tout cas. « Oui, je m’imagine assez bien travailler trois ou quatre ans ici, en tout cas. L’idée, c’est de construire quelque chose de bien ici. » Il a très bien commencé, en tout cas.
Italia domine, son gardien sort un penalty
Le premier quart d’heure de son équipe a été impressionnant, on l’a dit, et a d’ailleurs été ponctué par un petit ballon subtil d’Anthony Cataldo, auteur d’un très joli but tout en toucher pour ce qui allait être, mais il ne le savait bien sûr pas, le seul but du match. Car Italia, malgré de multiples tentatives, n’a pas réussi à mettre le deuxième but, qui aurait peut-être tué le match. « On a eu les occasions, mais on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes de ne pas les concrétiser. On a gardé La Sallaz dans le match », pestait José David Caballero. Celui-ci peut même remercier et féliciter son gardien, auteur d’un arrêt splendide sur le penalty de Blaise Dessalons (28e). 1-0 à la mi-temps.
La Sallaz bien meilleur après la pause
La deuxième période a été à l’avantage des visiteurs, lesquels sont bien mieux revenus dans la partie. « Je ne sais pas ce qui s’est passé. On a vraiment trop reculé et on n’a pas su conserver le ballon », déplorait l’entraîneur d’Italia. Et comme La Sallaz a clairement élevé le niveau de son jeu, la domination a changé de camp. De quoi réjouir Michael Pacella, l’entraîneur de cette jeune équipe, même s’il se montrait agacé par le manque de réussite de son équipe: « On a de nouveau bien joué, mais comme lors de tous nos matches, on ne marque pas. » En fait, La Sallaz a marqué… deux fois, mais ses deux réussites ont été annulées pour des fautes de ses attaquants dans la surface de réparation. Italia a eu chaud, mais Ridge Mafuala, Amin Dizi et Bryan Stierli ont vraiment manqué de réussite pour espérer mieux.
Pas d’abattement du côté de La Sallaz, qui reste ambitieux
Le FC La Sallaz, ainsi, sait exactement où il doit progresser: dans la finition. Car Michael Pacella n’en fait pas mystère, les ambitions du club sont bien le haut du classement. L’heure n’était ainsi pas à l’abattement sur le terrain de Marens dimanche après le match: « On joue bien, on a les joueurs pour faire des points et nous ne sommes, aujourd’hui, qu’à neuf points des finales. Tout est largement possible, même si les trois points de pénalité nous font du mal. » Pour rappel, le FC La Sallaz a débuté le présent championnat à -3 pour n’avoir pas aligné d’équipe à Echichens en fin de saison dernière. Les Lausannois méritent mieux que leur 8e place actuelle, c’est sûr, mais avec 12 petits buts marqués en 7 matches (9e attaque), ils ne peuvent pas vraiment espérer mieux pour l’instant.
Les hommes du match
Du côté d’Italia, mention très bien au gardien Christian D’Antuono, on l’a dit. Sans lui, Italia ne repartait pas avec les trois points cet après-midi. Andreas Colsa mérite également une mention pour sa facilité technique, même s’il doit gagner en constance et en efficacité.
Bryan Stierli a été très intéressant pour le FC La Sallaz. Cet ailier droit a de l’avenir et il nous a impressionné par la qualité de ses dribbles. A lui de confirmer tout le bien qu’on a pensé de lui aujourd’hui, mais les qualités de base pour réussir, il les a. Enfin, on a bien aimé le match du latéral gauche David Zahnd. Il a amené de la combativité à une équipe peut-être un peu trop naïve et gentille. Les Lausannois sortent tous des juniors, ou quasiment, et n’ont pas encore tous assimilé ce que demande une rencontre de haut de tableau de 3e ligue. C’est normal, cela s’appelle l’apprentissage. Ils peuvent observer leur latéral gauche, sa rage de vaincre et sa volonté d’aller toujours de l’avant. Il a posé quelques jolis tackles, dont certain à la limite, mais c’est aussi cela, le football.
Les prochains rendez-vous
Les deux équipes rejouent le dimanche 19 octobre. La Sallaz accueillera Prilly II, à 15h. Italia ira affronter Azzurri 90 LS II à 15h30, à Chavannes-près-Renens.
FC Italia Nyon – FC La Sallaz 1-0 (1-0)
Arbitre: M. Jorge Matias.
But: 11e Cataldo 1-0
Italia: D’Antuono; Iandolo, Van der Burg, Nguemeni, Munie; Sarrasin (85e Nolfo), Sorvongchan, Cataldo (24e V. Auf der Maur), Colsa, Provenzale; S. Auf Der Maur (58e Renault).
Entraîneur: José David Caballero.
La Sallaz: Morandi; Depallens, Indekeu, Torun, Zahnd; Massoud (75e Zilji), Awes; Fernandez (75e De Luca), Dizi, Stierli; Hilson Ferro (60e R. Mafuala).
Entraîneur: Michaël Pacella.
Marens, Nyon.
