Tous les points forts du week-end dans l’élite du football vaudois.
L’invité de Footvaud: Guillaume Katz
Capitaine du FC Lausanne-Sport
Guillaume, comment va ce « nouveau » FC Lausanne-Sport?
Déjà un peu mieux. Fabio Celestini n’est là que depuis quelques jours, mais on travaille bien. Il a des idées, on a passé les dernières séances d’entraînement à les mettre en place pour samedi. On travaille dans l’urgence.
Il a déjà annoncé que vous alliez revenir à une défense à quatre. C’est plus sécurisant?
On jouait déjà comme ça avec Francesco Gabriele, je vous rappelle. Je pense que ce système nous convient mieux, on a plus de repères et de stabilité.
Ce n’était plus possible de continuer avec Marco Simone? Quelque chose s’était cassé?
Exactement. Cela devenait trop compliqué, il n’y avait plus d’envie dans le vestiaire, plus d’étincelle.
Que s’est-il passé au LS cette année? On commence par parler de reconstruction, ensuite l’objectif devient tout d’un coup la remontée en Super League… et vous débutez l’année 2015 avec un point en sept matches!
C’est sûr que c’est bizarre, avec un peu de recul. Peut-être qu’on s’est un peu trop enflammés à l’automne. On avait des raisons d’y croire, pas de vivre cette débâcle. Un point en sept matches, c’est rude.
Y avait-il des signes avant-coureurs? A Leysin, cet hiver, on a vu une équipe soudée, prête à faire feu au printemps. Et là, plus rien tout d’un coup…
Mais nous aussi, on pensait être capables de revenir sur les premières places! On a fait confiance au staff, qui nous disait qu’on était prêts, même si on manquait de repères. On a multiplié les séances d’entraînement, avec un match amical seulement. On croyait être prêts, pas vivre ce qu’il vient de se passer.
Quand votre président dit dans « 20 minutes » que les joueurs sont des « sales types » et que tout le monde est responsable de cette débâcle, les Lausannois comme les étrangers, vous le prenez comment?
Il a raison, bien sûr. On est tous responsables, les joueurs, les entraîneurs, le président… Bien sûr. On le sait, on a quelque chose à se faire pardonner. Après, « sales types », c’est peut-être un peu fort, mais je comprends le message qu’il a voulu faire passer et je sais qu’il nous aime. Je le respecte énormément, je sais tout ce qu’il fait pour le club. On a envie de gagner samedi pour lui, pour nos supporters, pour tous les gens qui nous apprécient.
Sincèrement, qu’avait Marco Simone contre vous? Lors de son premier passage, il remet en cause votre professionnalisme, ensuite il vous met sur le banc… et samedi dernier, vous n’êtes même pas convoqué!
Je ne sais pas. Franchement, je ne peux pas vous répondre! J’ai essayé d’en parler avec lui, mais je n’ai jamais eu de réponse. Voilà, maintenant c’est du passé, et je n’ai pas plus envie que cela d’en parler encore. On va de l’avant.
Avec Fabio Celestini, donc. Lorsque vous étiez son équipier, vous pensiez déjà qu’il allait devenir entraîneur?
Oui, je crois. Il a toujours été le chef. J’ai joué avec lui sous Martin Rueda, et il échangeait beaucoup avec lui, il avait de l’autorité dans le groupe. Oui, il a toujours eu ce côté-là et ça ne m’étonne pas de le voir dans ce rôle.
Vous serez capitaine samedi?
Je ne sais pas. Aucune idée, vraiment! On a plutôt parlé de foot cette semaine à l’entraînement, vous savez…
L’enthousiasme est revenu à la Pontaise avant d’affronter Le Mont samedi?
Oui, je peux l’affirmer. On sait qu’on a déçu beaucoup de monde, on en est conscients.
Au Mont, il y a beaucoup de joueurs qui ont quelque chose à prouver par rapport au LS. On pense à Gilberto Reis, à Nicolas Gétaz… C’est pour ça que c’est toujours un match compliqué pour vous?
C’est sûr qu’on sent cela chez eux. Ils jouent contre un club qu’ils aiment, ils ont envie de montrer leurs qualités. Bien sûr que je le ressens.
Cela explique que vous ayez peiné les deux fois face à eux? Vous obtenez deux nuls, mais vous auriez dû perdre à chaque fois…
Je suis d’accord avec vous pour le premier match, à la Pontaise. Moins pour le deuxième, où les deux équipes n’ont pas livré une bonne prestation. Mais c’est vrai qu’au match aller, on était passés complètement au travers. On était moins bons dans l’agressivité, dans l’impact, ça c’est clair. On sait ce qu’on doit corriger face à eux.
Vous allez y arriver dès samedi?
En tout cas, il y a l’envie, la volonté de réussir quelque chose. On doit retrouver la confiance, maintenant. Aujourd’hui, pour la première fois depuis longtemps, on parle déjà de la saison prochaine au LS. Les dernières années, on misait sur le court terme, en ne sachant pas dans quelle division on se trouverait quelques mois après. Là, avec un entraîneur qui regarde déjà pour l’année prochaine, on devrait arriver à mieux travailler.
Lausanne Sport – FC Le Mont, samedi 28 mars à 17h45, à la Pontaise
Challenge League, match à rattraper de la 21e journée
L’endroit où il faut être
On espère qu’il y aura une belle affluence à la Pontaise, bien sûr, mais Vidy mériterait également quelques spectateurs, samedi. Malheureusement, les deux derbys se disputent quasiment en même temps, mais le choc au sommet de 1re ligue mérite également une visite. Le SLO (2e) reçoit en effet Echallens (3e) pour l’un des premiers tremblements de terre de l’année 2015 dans le football vaudois. Quentin Rushenguziminega est en forme et se voit bien en mettre un ou deux dans les cages de son ancien club, même s’il conserve une affection particulière pour le club du Gros-de-Vaud. Y aura-t-il un vainqueur samedi au Stade Juan-Antonio Samaranch? Si oui, il marquera les esprits. Même si ces matches ne comptent que pour trois points, les remporter est le signe que l’on est fort dans la tête. C’est dans ce genre de matches que l’on voit les joueurs qui font la différence. Ceux qui les font aussi lors des finales, en général.
Stade-Lausanne-Ouchy – FC Echallens Région, samedi 28 mars à 17h, à Vidy
1re ligue, groupe 1, 18e journée
Le joueur qu’on attend
Edin Becirovic. Suspendu lors du premier match à Naters, muet face à Echallens et Wettswil-Bonstetten lors des deux premiers rendez-vous de l’année au Stade Municipal, le Bosnien n’a pas encore marqué en 2015. Et, déjà, comme toujours avec lui, les premières critiques se font entendre. Cette fois, sa complémentarité avec Ange Nsilu est remise en doute et l’on entend encore des voix remettre en question ses qualités, oubliant un peu vite ses 11 buts du premier tour. Samedi, face à Lancy, Becirovic doit marquer, autant pour lui que pour remettre YS dans le droit chemin, celui de la victoire. Avec son caractère et sa hargne, il a évidemment les qualités pour faire taire tout le monde, comme depuis le début de sa carrière.
Yverdon Sport – FC Lancy, samedi 28 mars à 16h au Stade Municipal d’Yverdon
1re ligue, groupe 1, 18e journée
La question du week-end
Le FC La Sarraz-Eclépens va-t-il rendre un sérieux service à Dardania? Les Lausannois ont raté une sérieuse occasion de faire le break, dimanche dernier. En s’inclinant à la maison face à Collex-Bossy (0-1), ils ont conservé leur place de leader, mais sans creuser l’écart. Samedi à Veyrier (13e), les hommes de Paulo Diogo n’auront pas le droit à l’erreur: ils devront gagner et seraient sans doute heureux que les Sarrazins aillent gratter un vieux point à Frontenex face à UGS. Pas impossible, mais compliqué.
UGS – La Sarraz-Eclépens, samedi 28 mars à 17h à Frontenex
FC Veyrier – Dardania Lausanne, samedi 28 mars à 17h30 à Veyrier
2e ligue inter, groupe 1, 17e journée
La citation
« Ce n’est jamais évident d’aller jouer à la Pontaise. Team Vaud fait une belle saison et perd peu de points chez lui. Avec le changement d’entraîneur au LS, les gamins vont avoir envie de se montrer ». Bekim Uka, répondant aux questions du très élégant Manuel Gremion dans les colonnes de « La Région Nord vaudois ». L’entraîneur du FC Bavois se méfie énormément du déplacement de dimanche face à l’équipe de Jean-Yves Aymon… citoyen de Bavois!
Team Vaud M21 – FC Bavois, dimanche 29 mars à 14h30 à la Pontaise
1re ligue, groupe 1, 18e journée
L’info utile
Montreux a cinq points de retard sur son adversaire du jour, le FC Plan-les-Ouates, mais aussi… deux fois moins de points fair-play! Le MS est très sage cette saison (32), contrairement aux Genevois (65). Conséquence logique, les Montreusiens seront au complet samedi pour ce match ultra-important, contrairement à leur adversaire. « PLO » se déplacera en effet sans Noah Mihretu, titulaire lors des deux premiers matches de 2015, mais rattrapé par l’accumulation de cartons. Au-delà de cette suspension, Montreux compte virtuellement un point de plus que son adversaire grâce à son fair-play. Cela pourra avoir son importance le 6 juin au moment du décompte final. Reste que samedi, il faudra gagner quoi qu’il arrive. Quitte à prendre un carton ou deux… Gros match attendu.
Montreux Sports – FC Plan-les-Ouates, samedi 28 mars à 18h à Chailly
2e ligue inter, groupe 1, 17e journée
Le match qui promet une surprise
Celui du Stade Payerne, bien sûr! Arnaud Rapin et ses coéquipiers ont gagné 5 fois en 7 matches à la maison cette saison. Un ratio de qualité, qui leur permet de croire à l’exploit à l’heure d’accueillir le puissant FC La Chaux-de-Fonds. Une autre raison d’y croire? A l’aller, à la Charrière, les Broyards avaient obtenu un nul (2-2) qui est encore dans leurs mémoires. Un penalty de Karim Diarra (parti à Gland) et un but à la 90e de l’espoir du club Maxime Chablais leur avaient permis de revenir avec un point de ce périlleux voyage. Alors, coup de tonnerre dans la Broye samedi?
Stade Payerne – FC La Chaux-de-Fonds, samedi 28 mars à 17h30 au Stade Municipal
2e ligue inter, groupe 2, 17e journée