«Une grande saison pour aller au Brésil»

A quelques heures d’aller défier le FC Stade-Lausanne-Ouchy en 1/16e de finales de la Coupe suisse, Mario Gavranovic a accepté de revenir pour nous sur son actualité. Le match de dimanche, son retour en Suisse au FC Zurich, la concurrence en équipe nationale: il n’évite aucune question, dans un français parfait. Attaquant très prolifique, au caractère très affirmé, il connaît bien le canton de Vaud, puisque c’est à Yverdon Sport que sa carrière a véritablement pris son envol. Après YS? Neuchâtel, Schalke, Mainz et, depuis l’an dernier, le FC Zurich, où il compte déjà 18 buts en 43 matches. Celui qui compte huit sélections avec la « Nati » (quatre buts) est au devant d’une saison importante pour lui.

Mario Gavranovic, vous revenez dans le canton de Vaud ce week-end. A quel point votre premier passage, à Yverdon Sport, a-t-il été déterminant dans votre carrière?

Cela a été très important pour moi. Il s’agissait de mon premier club loin de la maison, à 18 ans. Ce n’était pas forcément facile, mais j’ai trouvé un groupe magnifique. J’ai habité avec Diego Büchel, et mon intégration a été facile. On faisait beaucoup de choses ensemble, avec le reste de l’équipe. J’ai passé une belle année.

Et vous connaissiez bien l’entraîneur, Vittorio Bevilacqua. C’est lui qui est venu vous chercher à Lugano, c’est juste?

Oui, il avait été mon entraîneur en M18. Cela m’a aidé, bien sûr. Entre Tessinois, on pouvait se parler, et il pouvait m’aider à comprendre au début. Mais je me suis vite débrouillé tout seul! Sérieusement, on était une vraie équipe de copains à Yverdon, je n’ai que de bons souvenirs de cette période, on était tous ensemble, l’esprit était bon. Comme première étape, c’était parfait.

Votre carrière y a véritablement explosé. Vous êtes ensuite très rapidement parti vers Neuchâtel Xamax, puis vers l’Allemagne…

Oui, mais j’avais déjà joué en Challenge League à Lugano, donc je connaissais déjà un peu le niveau de la deuxième division, je ne l’ai pas découvert à Yverdon. Mais c’est vrai que cela a été vite ensuite. A Xamax, je me suis vite adapté à la Super League, ce qui m’a permis de vite aller en Allemagne, à Schalke.

On se rappelle de vous à Yverdon, vous aviez déjà un caractère bien affirmé et une volonté de gagner que l’on ne retrouve pas forcément chez tout le monde à cet âge-là. Saviez-vous déjà à ce moment-là que vous alliez aller tout en haut?

Oui, j’avais déjà des objectifs, c’est sûr. Je disais aux autres joueurs que je voulais aller vers le haut, atteindre mon rêve. J’ai travaillé beaucoup, je me suis investi à 100%.

Vous êtes aujourd’hui au FC Zurich, l’un des tous meilleurs clubs de Suisse, mais on imagine qu’un retour vers un championnat plus prestigieux est un de vos objectifs, on se trompe?

C’est l’objectif de chaque joueur. Venir à Zurich, c’était fondamental pour moi, pour retrouver du temps de jeu. Mais bien sûr que j’ai envie de retrouver un grand championnat européen.

Justement, à quel point l’élimination du FCZ en Europa League face au Slovan Liberec est-elle une déception?

Une grande déception. On s’était beaucoup investi pour jouer l’Europe, donc, non, nous ne sommes pas contents. Mais c’est derrière, maintenant. Il faut regarder vers l’avant et faire un bon championnat. Il le faut vraiment, pour le club, et pour moi. J’ai envie de faire une grande saison pour être à la Coupe du Monde au Brésil et y jouer un rôle.

Justement, Haris Seferovic semble avoir pris une longueur d’avance sur vous pour le poste d’attaquant de pointe. Comment vivez-vous cette situation?

Je la vis bien. J’ai toujours fourni une bonne prestation lorsqu’on a fait appel à moi avec l’Equipe Suisse. Lors des derniers matches, c’est lui qui a été titulaire, mais je regarde cela positivement. Dès que j’aurai à nouveau ma chance, je saurai la prendre, comme je l’ai fait lors de mes premiers matches. Je vais travailler dur pour être prêt à ce moment-là.

Cela passe par des bonnes performances en club, vous l’avez dit. Et notamment par la Coupe suisse, un vrai objectif pour le FCZ?

Chaque année, le FC Zurich a pour ambition de gagner la Coupe suisse. On peut gagner contre tout le monde, on le sait, mais on doit être concentrés à 100%. On ne peut pas se permettre d’être moins bien, même sur une courte période, et même dimanche, face à une équipe de 2e ligue inter.

Pour vous, n’est-ce pas trop compliqué de retrouver les terrains après dix jours de stage avec l’Equipe Suisse, sans jouer?

Non, non, pas du tout. Je me suis entraîné avec Zurich, et j’ai vu que j’avais encore le rythme des entraînements de l’Equipe Suisse. Mais c’est vrai, vous avez raison, je n’ai pas joué depuis dix jours. J’ai très envie de retrouver le terrain, cela me manque, et j’espère bien combler ce vide très vite.

Votre entraîneur, Urs Meier, vous a-t-il déjà parlé de Stade-Lausanne-Ouchy?

Non, c’est encore un peu tôt (réd: l’interview a été réalisée jeudi). Mais des statistiques de tous nos adversaires sont affichées dans les vestiaires durant la semaine. On a des informations, mais on en aura beaucoup plus lors de la présentation du match, un ou deux jours avant. Mais bon, je le dis avec beaucoup de respect, on doit se concentrer sur notre boulot. Si chaque joueur est concentré, et fait ce qu’il a à faire, on doit ramener le seul résultat qui soit valable dimanche, c’est-à-dire la victoire.

Donc vous ne savez pas encore que Stade-Lausanne-Ouchy a un attaquant qui a déjà marqué dix buts en cinq matches de championnat? 

Non, cela, vous me l’apprenez pour l’instant. Mais je suis sûr que je vais en entendre parler très vite. Notre entraîneur va nous en parler, c’est clair, et il va rendre nos défenseurs très attentifs. Mais de nouveau, ça ne tient qu’à nous.

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