Cheseaux sans l’ombre d’une chance

Dimanche matin, Cheseaux, affaibli et sans argument, s’est fait manger tout cru par un Gingins affamé et séduisant (3-0).

Sur leur terrain et par un temps frisquet, les Gremaullais se sont fait sérieusement refroidir par des Ginginois solides et larges dominateurs. Obligé de composer sans quatre titulaires indispensables, Cheseaux, sans réelle profondeur de banc, n’a que rarement eu voix au chapitre. Renato Rocha, qui n’est pas un doux rêveur, savait pertinemment que ce rendez-vous serait ardu et compliqué. Il ne s’est pas trompé! Sa troupe, peu inspirée et guère entreprenante, a démontré, dès l’entame des débats, des lacunes et insuffisances qui ne pardonnent pas face à une opposition aussi chevronnée et de qualité.

Gingins solide

La troupe de Laurent Jacquot, sans véritable point faible, possède clairement tous les atouts et ingrédients pour figurer dans les premières places. Gingins s’est présenté avec sept éléments de valeur confirmée aux passeports tricolores. Sa défense, sans être géniale, a fait preuve d’organisation et de sobriété. De plus, elle a la chance de se reposer sur Bally, portier de haut niveau. Le milieu de terrain, 100% français, a été tout simplement décisif et impressionnant. Tété, seigneurial, a survolé avec aisance les débats. L’athlétique numéro 39, formidable récupérateur, a aussi illuminé le jeu, par sa technique et ses idées. Rapin, attaquant imprévisible et régulièrement buteur, est un véritable poison permanent. Le film du match, souvent à sens unique, est très vite résumé. Face à un Cheseaux guère saignant, malgré une tenue rouge inhabituelle, les visiteurs ont de suite pris les commandes, en mettant en grandes difficultés une défense locale peu rassurante. Jeunet pouvait en toute logique et avec un brin de chance ouvrir le score (19e). Il a fallu attendre la 71e pour voir Rapin doubler la mise, d’une frappe en pivot imparable. Dans les arrêts de jeu et pour l’anecdote, Baechler, sans être inquiété, salait l’addition (94e).

Pas de panique

Pour Cheseaux, ce revers est un coup d’arrêt, sans grand dommage, après quatre belles prestations et dix points récoltés. Renato Rocha, guerrier qui hait la défaite, a joué les prolongations sur le terrain pour, à la fin du match, réunir son équipe. Sans connaître le contenu précis de son discours, long de 20 minutes, on suppose qu’il a fait un rappel de ses exigences et philosophie, en en profitant pour remettre l’église au milieu du village. En effet, ses protégés, même diminués, ont été sans ressource et nettement dominés dans tous les secteurs de jeu. Le coach se voulait malgré tout rassurant et surtout lucide : « Cette défaite concédée face à meilleur que nous ne remet rien en question. Avec nos petits moyens, on va lutter pour le maintien, notre but avoué. Aujourd’hui (dimanche) j’ai constaté et sans surprise qu’il est impossible de combler le vide laissé par l’absence de pions essentiels. L’heure n’est pas à l’affolement, mais à la réaction et à la révolte ».

Cheseaux – Gingins 0-3 (0-1)

Buteurs: 19e Jeunet 0-1 71e Rapin 0-2 94e Baechler 0-3

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