Champagne vit une saison «fantastique»

Le FC Champagne Sports semblait promis à une relégation certaine cet été, ayant perdu beaucoup de joueurs et ne s’étant pas renforcé…, du moins le croyait-on! La star Goran Grubesic, ainsi que les jeunes très prometteurs Rafael De Matos et André Veiga, étaient partis à Bosna et le FCCS, toujours entraîné par Bruno Reymond et Gilles Chevallier, se faisait énormément de souci. Le début de championnat est pourtant bon, avec 10 points en 7 matches et neuf unités d’avance sur le premier relégable. La plus belle victoire? La dernière, sur le terrain de… Bosna dimanche dernier. Les Champagnoux se sont imposés 4-6, grâce notamment à un triplé du jeune Brésilien Felipe Rezende, arrivé cet été en compagnie de son compatriote Adriano Piovesana. Comment ces deux Sud-Américains ont-ils pu arriver en 3e ligue? On a posé la question, et quelques autres, à Gilles Chevallier.

Coach, quelles émotions sur le terrain de Bosna dimanche…

C’est pour vivre des matches comme ceux-ci que je suis entraîneur! Imaginez-vous, on perd 4-1 sur le terrain d’un des grands favoris du groupe, on ne lâche rien et on gagne 4-6! Je n’ai même pas de mots assez forts pour vous dire toute la fierté que j’ai d’être entraîneur de ce groupe. Nous sommes en train de vivre des moments formidables, de ceux qui font plaisir dans une carrière.

On est heureux de vous entendre parler comme ça! On vous avait croisé un peu plus sceptique cet été…

Oui, bien sûr. Des joueurs nous avaient quitté, mais ils ont été remplacés. Et les jeunes de l’an dernier ont pris de la bouteille, même si la moyenne d’âge de l’équipe reste très basse. On n’était pas sereins en juillet, mais déjà un peu plus en août et en septembre et là, c’est l’euphorie (rires). Le fait de gagner des matches nous a apporté beaucoup de confiance et là, tout va bien. En fait, tout s’est bien goupillé, de l’affirmation des jeunes de l’an dernier à l’arrivée de renforts un peu inespérés, si j’ose dire.

Justement, parlez-nous un peu de ces deux Brésiliens, Felipe et Adriano. Comment sont-ils arrivés à Champagne?

Vous vous rappelez de Gil, l’ancien attaquant d’Yverdon? Il a approché la famille Cornu, en proposant ces deux talents-là. Comme il y a un projet fort de formation ici, coordonné par Admir Smajic, ces deux joueurs ont intégré cette structure en construction. L’idée, c’est qu’ils s’affirment ici avant de tenter une carrière professionnelle, ce que je leur souhaite.

Mais Admir Smajic est à Sion aujourd’hui?

Oui et je dois dire que je n’ai pas tous les détails. La première équipe du FC, que j’entraîne avec Bruno, profite de ces joueurs tant qu’ils sont là. Mais on sait très bien qu’avec l’impact qu’ils ont et ce qu’ils montrent, ils risquent de nous quitter très vite. Felipe, il a dû marquer 9 ou 10 buts sur les quatre derniers matches, et il a 19 ans…

Du coup, vous pourriez vous retrouver avec une équipe composée entièrement de jeunes en « salle d’attente »?

Non, pas du tout. Bruno et moi sommes allés parler avec Marc-André Cornu et il nous a assuré qu’ils seraient deux ou trois, jamais plus. Il est important de conserver l’esprit de ce club et de ne pas le faire disparaître.

Il y avait un jeune Bosniaque qui a commencé le championnat…

Oui, il s’est malheureusement blessé à l’entraînement et il est reparti.

Bon, il y a ces deux Brésiliens, mais on imagine que ça ne fait pas tout!

Non, même si Felipe, dimanche, a fait très mal à Bosna avec ses trois buts. Il va très vite et comme Bosna, derrière, n’est pas forcément très rapide, il a tout cassé. Après, pour en revenir à ce que je vous disais sur mon plaisir d’entraîner cette équipe avec Bruno, c’est que l’état d’esprit est fantastique. On a affaire à des jeunes, mais qui sont à l’écoute, je vous assure. Tenez, l’autre jour, contre le FC Vallée de Joux, j’ai sorti mes deux piliers, les frères Guilloud, parce qu’ils commençaient à fatiguer. J’ai fait entrer un gamin de 16 ans et un autre de 17 ans, tous deux en défense. La moyenne d’âge de l’équipe, avec Bruno Reymond (30 ans), était de moins de 20 ans! Globalement, sur tout les matches, on est à 21 ans de moyenne, je crois.

On vous sent revivre…

Ce n’est pas que je n’ai pas vécu de belles saisons avant, même si certaines sont plus compliquées que d’autres bien sûr. C’est juste que cette saison, j’ai un plaisir fou. Vous pouvez poser la question à Bruno, il vous répondra la même chose.

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