Anthony Favre: « Je pense que je vais en rester là »

Au FC Le Mont, Anthony Favre vit probablement les dernières heures de sa carrière de footballeur professionnel, qui l’a vu passé, notamment, du Servette FC au Lausanne-Sport, en passant par le FC Baulmes. Interview.

Par un froid de canard, avec un peu de pluie et de vent comme ingrédients, Le Mont a battu le tombeur de Young Boys en Coupe de Suisse, Winterthour (1-0, but de Sessolo, 12e). « Il nous fallait ça pour vivre la suite de manière plus tranquille », dit Anthony Favre, portier imbattu, témoin de quelques scènes délicates mais auteur d’aucune parade déterminante, puisque que Le Mont s’est montré discipliné partout, à l’image de ses défenseurs solides, compacts et très déterminés.

Anthony, on imagine que pour un gardien, les conditions n’étaient guère favorables aujourd’hui…

Voyez ma tenue, elle n’est pas terrible, non? Hier, à la télé, ils ont dit qu’il y aurait de la neige, il n’y en a pas eu, quel bol!

Votre contrat échoit à la fin de la saison…

Oui, je suis prêté par le FC Zurich jusque là (équipe avec laquelle il a gagné la Coupe de Suisse en 2016).

La saison prochaine, Le Mont jouera au stade olympique de la Pontaise. L’occasion de revoir un endroit que vous connaissez bien, non?

Quand j’y pense, je me dis que j’ai toujours joué à la Pontaise avec le maillot du LS, jamais un autre. Ça me ferait bizarre…

Pardon?

Et bien, je pense que je vais en rester là, s’agissant du foot comme joueur professionnel. J’ai 33 ans et je me dis que dans la vie, il n’y a pas que ça.

Vous pourriez jouer ailleurs?

Oui, pourquoi pas au FC Le Talent, en troisième ligue, avec mes copains de Saint-Barthélemy, comme centre-avant pour marquer des buts. (Il sourit, y croit-il vraiment?) Avec Le Mont, l’objectif était le maintien en Challenge League. Il est acquis, ou presque. Alors…

Évoluer, par exemple, en première ligue ne vous tente pas?

Non, il faut s’entraîner trois ou quatre fois par semaine, j’ai donné, sans façon.

Vous pensez donc à votre reconversion?

Oui, je suis au bénéfice d’une maturité professionnelle commerciale. Je pense avoir trouvé quelque chose, dans la région, mais je ne peux pas vous en dire plus.

Dans la région lausannoise?

Oui. Depuis trois ans, je suis des cours de comptabilité.

Est-ce que cela signifie que vous pourriez très prochainement vous retrouver comptable dans une société?

On peut dire ça comme ça.

Au sortir d’un plateau Télé, quelques mois après votre départ du Lausanne-Sport (il y a plus de trois ans), Alain Joseph, aujourd’hui président du club, nous avait dit : « En se privant d’Anthony, on a commis une erreur. » Avec le recul, quel commentaire pouvez-vous apporter à ça?

Laurent Roussey (alors entraîneur du LS) voulait un autre gardien.

Mais encore…

Que c’est la vie. J’ai joué au FC Wil, puis au FC Zurich. J’ai appris l’allemand et cela va me servir pour la suite, peut-être.

À Zurich, quelle a été votre réaction quand vous avez appris l’arrivée d’Andris Vanins – international letton et ex-portier du FC Sion?

Avec le FCZ, j’ai été titulaire vingt fois. Comme on était en Challenge League, je pensais que le club repartirait avec moi. Je me suis battu à tous les entraînements mais le problème, c’est que quand on a quelqu’un comme Vanins dans une équipe, ce n’est pas pour l’installer sur le banc.

Une interview réalisée par Jacques Wullschleger

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