Bavois s’y est vu pendant quatre minutes

Oh non, pas comme ça! Il aurait été moins frustrant pour le FC Bavois, sûrement, d’être mené rapidement 0-3 et de s’incliner logiquement face aux millionnaires du FC Wil. Mais là, les Bavoisans peuvent avoir des regrets, car ils sont vraiment passés tout près de sortir les Saint-Gallois de la Coupe de Suisse. Et comme il n’y a eu aucun exploit notable en ce samedi de premier tour, ils auraient eu droit aux gros titres des journaux, les hommes de Bekim Uka. L’an passé, ils avaient tenu tout le match avant de plier à la 90e face à YB. Cette fois, ils ont fait mieux, puisqu’Aziz Demiri a ouvert le score à la 80e. Hélas, mille fois hélas, Wil a ensuite frappé trois fois entre la 84e et la 90e pour enterrer le rêve du FCB. Frustrant. Pire que ça, même.

Selçuk Sahin titulaire

Bavois, comme à chaque fois en Coupe de Suisse, s’est hissé à la hauteur de son adversaire. La différence de ligue? On ne l’a pas vue. Oui, Dario Koller a manqué le but vide à la 40e, c’est vrai. Oui, Marco Grosso a sorti un miracle devant André Santos à la 44e, bloquant un ballon à bout portant sans vraiment savoir comment. Wil aurait pu mener au score à la pause, parce que cette ambitieuse équipe de Challenge League est évidemment plus forte que Bavois, mais cela n’aurait pas forcément été mérité au vu de la physionomie du match. Les Saint-Gallois avaient pourtant aligné du lourd, ne prenant pas ce match à la légère. Guy Ramos, le défenseur central aux dix ans de première division hollandaise, était sur le terrain, tout comme Selçuk Sahin (259 matches avec Fenerbahce, 26 sélections en équipe nationale!) et, bien sûr, André Santos, l’ancien latéral d’Arsenal. Mais Bavois n’a rien eu à envier à Wil et l’on sentait les Bavoisans vraiment sereins.

Deux milieux défensifs au coup d’envoi pour Bavois

Bekim Uka avait fait une seule petite entorse à sa tactique habituelle, ce qui est bien compréhensible. Lui qui aime jouer avec un milieu récupérateur, un relayeur et un meneur de jeu, avait décidé pour ce match de jouer avec deux milieux récupérateurs (Jean-Yves Momo et Renatus Boniface) et un meneur de jeu (Marco Malgioglio). Un profil un tout petit peu plus défensif que d’habitude, histoire d’assurer le coup, mais cela n’a pas empêché Bavois d’aller de l’avant.

Aziz Demiri ouvre le score

Le FCB s’est toutefois montré plus offensif dès l’entrée en jeu quasiment simultanée d’Aziz Demiri et de Nicola Zari. Le message était clair: aller chercher la victoire avec, désormais, trois milieux de terrain portés vers l’avant. Et cela a bien failli fonctionner, puisqu’Aziz Demiri a pu ouvrir le score à la 80e, plaçant un coup de tête parfait sous la barre de Hrvoje Bukovski. Le corner de Marco Malgioglio était parfait, forcément, tout comme la reprise du crâne de Demiri. 1-0 à dix minutes de la fin!

Wil s’est appuyé sur ses hommes forts

Wil, pourtant, ne s’est pas du tout affolé, contrairement à ce qu’on pouvait imaginer. On se prenait à croire à une démobilisation complète des Saint-Gallois, furieux de la tournure des événements, mais il n’en a absolument rien été. Au contraire, même. Bavois, qui avait déjà fait ses trois changements, n’avait plus la possibilité d’ajouter un atout défensif dans la bataille. Et ce FCB joueur n’a pas assez de vice pour pourrir une fin de match et tenir un score, surtout face à une équipe jouant deux catégories au dessus. Alors, Wil est revenu, s’appuyant sur ses hommes forts.

Du rêve au cauchemar

Selçuk Sahin, l’homme des grandes soirées de Champions League, tout d’abord. Celui qui a nous a régalé le mardi et le mercredi soir devant notre téléviseur, a envoyé un tir puissant dans la lucarne de Marco Grosso à la 84e. Un but magnifique? Un tir dévié, surtout, lobant le gardien bavoisan qui paraissait sur la trajectoire. Trois minutes plus tard, André Santos inscrivait le 1-2 et, encore trois minutes plus tard, le 1-3. Du rêve au cauchemar, en quatre minutes.

Les hommes du match

Du côté de Bavois, Aziz Demiri a vraiment fait une bonne entrée. Il s’est montré dangereux deux fois avant de marquer, et il semble vraiment être d’humeur offensive en ce début de saison. Samedi dernier, il a inscrit le but de la victoire à Lancy (2-3) et face à Wil, il a vraiment mis le feu en deuxième période. Très bon, vraiment. Ensuite? Sébastien Le Neün a été impeccable en défense centrale. Associé à Hicham Bentayeb, il a éteint Samir Fazli et été impérial dans les airs. Avec une prestation comme celle de samedi, il montre déjà à tout le FC Bavois qu’il est une valeur sûre.

Les prochains rendez-vous

Retour au championnat ce mercredi déjà, avec la réception d’Yverdon Sport! Ce sera à 20h aux Peupliers et Bavois devra se méfier de match. La saison dernière, après la défaite face à YB, Bavois avait enchaîné trois jours plus tard par une défaite à domicile face à Terre Sainte. A Bekim Uka de trouver la bonne formule pour que son équipe ne souffre pas de cette succession de matches. Car perdre contre l’USTS est une chose, mais s’incliner contre YS en est une autre, surtout cette saison avec les trois joueurs (Esteban Rossé, Allan Eleouet, Yannick Bovay) qu’Yverdon a « rapatrié » cet été à la grande fureur de Jean-Michel Viquerat…

FC Bavois – FC Wil 1-3 (0-0)

Buts: 80e Demiri 1-0; 84e Selçuk Sahin 1-1; 87e et 90e André Santos 1-3.

Bavois: Grosso; Kurtic, Bentayeb, Le Neün, Zeneli; Momo (62e Zari), Renatus (51e Demiri); Basha (19e Monteiro), Malgioglio, Ouattara; Bellagra.

Entraîneur: Bekim Uka

Wil: Bukovski; Gonçalves (85e Cökmüs), Roesler, Ramos, Schäppi; Selçuk Sahin, Stillhart, Andre Santos; Koller (59e Taipi), Fazli, Sacirovic (59e Adili).

Entraîneur: Fuat Capa

Terrain des Peupliers, 300 spectateurs.

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