Abraham Keita rejoint La Sallaz

Abraham Keita finit toujours le travail pour lequel on le paie. Cette devise, le très sage Abraham l’a faite sienne il y a quelques années de cela et se la répète tous les jours. Donneloye l’avait engagé comme entraîneur-joueur pour une saison, avec trois objectifs bien précis. De concert avec Christian Leuenberger, il devait former un binôme pour diriger l’équipe et amener les Oies en finale et, de là, monter en 2e ligue. Sur le terrain, il devait être performant. Et il devait, en plus, améliorer le classement fair-play de la première équipe, un point en souffrance ces dernières années à Donneloye. « Je crois que ces trois objectifs-là sont atteints, non? », sourit le Parisien, lequel, à 41 ans, casse toujours autant de reins dans les défenses adverses.

Douze mois fantastiques à Donneloye

Oui, Donneloye a fait tout juste cette saison. Le fair-play? Meilleur club du pays, qualifié pour la Coupe de Suisse. Les objectifs sportifs? La montée en 2e ligue a été atteinte. La forme personnelle? Il a fait une bonne saison. Pas la meilleure de sa carrière (on gardera toujours 2004 à Baulmes dans un coin de notre coeur), mais une saison honnête, passée sur le terrain aussi bien que sur le banc. Oui, Donneloye vient de passer douze mois fantastiques et Abraham Keita y est pour quelque chose, forcément.

Alain Schacher: « Abraham Keita? Un grand homme »

Pourtant, il y a quelques semaines, il a décidé de s’en aller. Il a prévenu à l’avance, il n’avait jamais dit qu’il resterait dix ans, et il a émis le souhait de se rapprocher de Lausanne, sa ville. Alain Schacher, le président de Donneloye, n’a rien à lui reprocher, au contraire: « Mon opinion sur Abou? Déjà, je vais vous dire que c’est un grand homme. J’ai découvert un monsieur, quelqu’un de très calme, de très humain, de très positif. Il s’est bien intégré à Donneloye, ce qui n’est pas assuré à 100% en venant de Lausanne. Il y a des efforts à faire des deux côtés et je peux dire qu’on a passé une année magnifique. Franchement, je ne peux vous en dire que du bien sur le plan humain. Et footballistiquement, comme tous les objectifs ont été atteints, je crois que ça se passe de commentaires. »

« Donneloye? Je ne pouvais pas rêver mieux »

Bien sûr, comme dans toute belle histoire, il y a eu quelques petites anicroches à la fin, mais aucune des deux parties ne tient à les évoquer publiquement. « Franchement, c’est sans importance », coupe Abraham Keita. Ce qu’il va garder de Donneloye? « Déjà, un groupe super. La vérité, c’est que ce sont des bosseurs, qu’ils avaient envie d’apprendre et qu’ils étaient à l’écoute. Comme première expérience d’entraîneur-joueur, je ne pouvais pas rêver mieux. J’ai trouvé un club super, patient, où j’ai pu commettre des erreurs et progresser. Je suis un tout jeune entraîneur, je dois faire mes armes et je tiens à remercier Donneloye. Quoi qu’il arrive maintenant, que je fasse une belle petite carrière de coach ou pas, ce sera le club dans lequel j’ai commencé », continue le Parisien, reconnaissant.

La Sallaz a un nouveau responsable technique

Après avoir passé quelques jours dans le flou, « Abou » a été contacté par Michaël Pacella, l’entraîneur de La Sallaz. Celui-ci ne regrette pas: « On s’était croisés en championnat, on avait eu un bon feeling. J’ai entretenu ce lien et finalement, le président Alessandro Santarsieri lui a proposé le poste de responsable technique des juniors à La Sallaz, ce qui me semble parfait. » Abraham Keita va donc encore étoffer son panel de compétences, en prenant son nouveau rôle très à coeur. Il y a une partie d’administratif, mais aussi de terrain, puisqu’il sera le répondant du club envers tous les parents de Grand-Vennes quant au développement footballistique de leur enfant. « Je me réjouis, c’est un nouveau défi. Et je vais continuer à jouer! », sourit « Abou », qui va intégrer la première équipe, néo-promue en 2e ligue. Le deal gagnant-gagnant.

Michaël Pacella a une ou deux vérités à faire passer

Michaël Pacella est donc satisfait de son coup: « Il va apporter sa classe et son expérience à notre jeune équipe. Et son charisme va être important par rapport aux parents et pour l’aura du club. Et justement, à ce niveau, notre retour en 2e ligue est une belle réponse à tous ceux qui avaient essayé de couler ce club et qui ont continué à en parler une fois partis. Il y a eu une direction absolument catastrophique, qui a conduit aux départs de nombreux jeunes du club. Aujourd’hui, on en a déjà fait revenir une partie et on va encore aller en rapatrier cet été. On veut rendre ce club aux gens de La Sallaz et on reconstruit sur les ruines de ce qui avait été laissé. Et je veux faire passer un dernier message: la meilleure chose qui peut arriver au football vaudois, c’est que nos prédécesseurs ne s’impliquent plus dans aucun club. »

Fc La Sallaz vs Fc Stade Nyonnais II 3-2

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