«Avec quatre points de plus? On serait allongés sur un fauteuil le cigare à la main!»

Il a donné de la voix nonante minutes durant, Jean-Paul Lamon, mercredi soir à Crans, invectivant ses joueurs à chaque fois que ceux-ci passaient dans son champ d’action. Il faut dire qu’il n’avait pas le choix, le boss du FC Assens: son équipe disputait son dernier match de l’année, dans un contexte qui ne lui permettait pas vraiment la défaite. Cela a, un peu chanceusement, fini par payer (on l’a écrit ici), et, surtout, cela a donné une grande bouffée d’air frais au FCA. Cette fois, c’est fait, les joueurs du Gros-de-Vaud sont assurés de passer l’hiver au-dessus de la barre. La marge de manœuvre sera sans doute minime, mais l’essentiel est acquis. On a, donc, voulu faire le point sur cette première moitié de championnat avec le technicien, fraîchement débarqué au club cet été. Interview.

 

Coach, petit soulagement ce soir?

Disons que ma tête sur le banc de l’équipe est saine et sauve.

Arrêtez, on sait que vous exagérez. Franchement, ce soir, ça a été chaud, non?

Effectivement, ça a été tendu car on souffre encore et toujours du même problème.

Quelqu’un pour les mettre au fond?

Précisément. On réalise vingt magnifiques premières minutes, mais on manque quatre montagnes. Alfonso Storti, leur gardien, il fait un très grand match, mais tout de même, comment peut-on se mettre à l’abri dans ces conditions?

C’est donc ça, le fléau qui règne à Assens en ce premier tour?

Je ne sais pas ce dont on a besoin pour rentrer ces ballons, mais, pour l’heure, on n’y arrive tout simplement pas. Contre Pied du Jura, Saint-Prex, ce soir face à Crans… je peux vous citer autant d’exemples qu’on a joué de matches!

Avec 17 buts en 14 matches et la pire attaque du groupe, les stats ne parlent pas vraiment en votre faveur, effectivement…

Et c’est dommage, car avec à peine quatre points de plus, ce qui était tout à fait dans nos cordes et à notre portée, à l’heure qu’il est, on serait allongés sur un fauteuil un cigare à la main!

Pour votre dernière rencontre de l’année, cela a pourtant suffi, non?

C’est vrai. Alors que, en plus, on ne s’était pas entraînés depuis deux semaines, à l’exception de deux demi-séance sur un coin de talus qui n’avait pas pris l’eau de notre terrain d’entraînement. Disons que, sur le seul but du match, on a la réussite à laquelle on n’avait pas forcément eu droit ces dernières semaines. On fait ce qu’on peut avec l’équipe qu’on a à notre disposition, les blessés, les absents, etc…

Dans ce cas, la pause hivernale tombe plutôt bien, n’est-ce pas?

C’est clair, cela va nous permettre de réfléchir et de travailler pour améliorer ce qui n’est pas encore au point. On a aussi envie d’attirer quelques joueurs du coin, avec nos moyens, bien sûr. On s’informe sur ce qui pourrait être envisageable, on ouvre des discussions à droite et à gauche, mais rien n’est encore très concret.

Même pas le retour de Thierry Martin?

Ah ça, c’est sûr, il nous ferait de bien devant le goal! Mais non, rien n’est défini à ce niveau-là non plus, même si on devrait pouvoir compter sur lui ce printemps. En plus, au niveau physique, il se maintient: marathon, semi-marathon… il n’y a pas vraiment à se faire de soucis, loin de là.

Bon, sinon, ça fait un peu plus de quatre mois que vous êtes à Assens, comment ça se passe?

J’ai découvert le club avec plaisir, tout se déroule pour le mieux. Le courant avec les joueurs passe bien, même si je sens que cela pourrait être encore mieux. J’aime bien aller gratter, chercher la petite bête, et je vois qu’ils n’y sont pas forcément habitués. J’ai ma méthode, mais je sais aussi reconnaître ses limites. Parfois, il faut savoir faire des compromis, associer nos points de vue pour avancer davantage. Je suis heureux de pouvoir le faire ici.

Une interview réalisée par Florian Vaney

 

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