«lls ne nous laissent pas le choix, on doit tout gagner!»

«Ce que vaut ce groupe 1 de 3e ligue? Je dirais qu’il n’est ni plus fort ni plus faible, mais qu’il est plus traître. Les dernières saisons, on a toujours pu laisser échapper des points sans se faire larguer par les têtes d’affiche. Cette année, Malley et Gingins impriment un rythme de fou. On sait que sur une seule erreur, on peut tout perdre!» Et pourtant, c’est peu dire qu’Italia Nyon et José David Caballero s’y accrochent, à leur deuxième place synonyme de finales. Des points, ils n’en ont égaré que cinq jusque-là. C’était face à BRP (match nul), en ouverture de championnat, et ce week-end, face à l’ogre Malley (0-2). Entre temps, sept victoires de rang, dont un succès 2-3, d’une importance inqualifiable, à Gingins. C’est une certitude, les Nyonnais ont franchi un palier cet été. Suffisant pour troquer leur abonnement aux places d’honneur contre un ticket pour les finales? Pour leur coach, cela ne fait aucun doute: son équipe possède les qualités pour régater tout en-haut.

Cinq arrivées pour une meilleure homogénéité

L’arrivée d’Italia Nyon parmi les favoris de ce groupe n’a pourtant rien de très surprenant, et tient plutôt, très logiquement, d’une certaine continuité. Depuis deux saisons, la troupe de José David Caballero est bien là, tout près, mais se fait continuellement voler la vedette par plus fort qu’elle. Le technicien a donc profité de la promotion des anciens «gros» de ce groupe (Amical Saint-Prex et Stade Nyonnais II) pour donner l’impulsion nécessaire à son équipe afin de prendre leur place. «C’est vrai, on ne se trouvait pas loin derrière eux, mais on était sans doute un peu trop jeune pour prétendre à mieux. C’est pourquoi on a tenu à se renforcer intelligemment durant l’été, en accueillant cinq renforts plus expérimentés, dont quatre venant de 2e ligue. Déjà, l’équipe est bien plus homogène ainsi, et puis, cela nous permet de pouvoir compter sur un effectif de 24. De quoi, au moins, doubler tous les rôles».

«À une semaine de la reprise, il nous manque 70% des joueurs»

«Le seul souci en rapport avec ça, poursuit le coach de Marens, c’est qu’on a sans doute vécu le pire été possible au niveau de la préparation. Jusqu’à une semaine avant le coup d’envoi de la saison, 70% des joueurs étaient encore absents. Par conséquent, cela s’est avéré compliqué d’être prêt le Jour J et, sans vouloir nous trouver des excuses, on saura où chercher si l’on doit regretter certains résultats».

Une défaite un brin amère face à Malley

Si d’aventure les Italiens de Nyon devait manquer le coche pour un rien en fin de saison, c’est sûr que ceux-ci repenseront davantage à cette reprise manquée face à BRP qu’à leur première défaite de l’exercice contre l’ES Malley. Même si, là encore, les Nyonnais ont bien failli surprendre leur monde: «S’ils étaient trop forts? questionne coach Caballero. Forts, certainement, oui, mais trop forts, je ne pense pas. On a eu chacun notre mi-temps. On a manqué nos occasions avant le thé et ils ont réussi là où on avait échoué, par la suite. Face aux bonnes équipes, c’est toujours la même rengaine: si on gâche nos opportunités, on se fait punir droit derrière. Il n’y pas vraiment de regrets à avoir, même si je suis déçu pour l’équipe, qui méritait mieux que ça».

La force de caractère comme atout numéro 1

Cette petite désillusion ne saurait, toutefois, défaire la spirale positive dans laquelle est ancrée l’actuel 2e du classement. «Honnêtement, reprend José David Caballero, on ne compte plus les fois où on a frôlé la défaite et fini par forcer la décision en fin de match. Si vous me demandez quelle est notre plus grand point fort, je dirais que c’est ça: notre force de caractère. On ne possède ni la meilleure attaque ni la meilleure défense, mais on ne perd jamais espoir et on n’est jamais vaincu. J’avais aussi envie d’avoir ce rôle cette saison, de pouvoir demander le maximum à chaque joueur. C’est l’avantage d’avoir un groupe aussi nombreux et ça se reflète au niveau de leur envie et de leur caractère sur le terrain».

Gingins en a fait les frais

Nul doute qu’à la lecture de ces quelques dernières lignes, le FC Gingins de Laurent Jacquot en a encore le poil qui se hérisse. Le 25 septembre dernier, les Ginginois menaient, en effet, encore 2-1 à dix minutes du terme face à leur rival de l’autre côté de l’autoroute. Avec ces trois points dans la poche, c’est peu dire que la tête de ce groupe aurait une toute autre allure. Le FCG, alors deuxième, compterait cinq points d’avance sur le FC Italia Nyon, troisième dans ce cas de figure. Un fossé presque incomblable. Et puis, en dix minutes, Maxime Renault a frappé deux fois et tout a basculé.

«On n’aura pas le droit de céder le moindre point»

«Il y a aussi une part de réussite, bien sûr, tempère le boss d’Italia. Mais c’est peu dire que cette victoire était primordiale et change tout. On est ambitieux, on ne le cache pas. L’objectif était de faire mieux que la 5e place de l’an dernier, mais cela ne laisse pas beaucoup de places en-dessous de la barre. On a les moyens de viser haut, on en est conscients. Maintenant, on part du principe que Gingins va réussir un sans-faute et que, si on veut vraiment garder notre place, on n’aura pas le droit de céder le moindre point. C’est une façon de voir les choses qu’on n’aurait jamais pu aborder si on avait perdu ce duel».

Beaucoup d’équipes difficiles à manœuvrer

Si José David Caballero ne nie pas ses ambitions, c’est aussi qu’il sait bien qu’un point, soit l’écart entre son équipe et le FC Gingins, représente tout de même un bel avantage dans un groupe où il suffit de jeter un œil au classement pour s’apercevoir du fossé qui sépare les équipes de tête de celles de bas de tableau. Et si les seuls points égarés par les trois formations de tête l’ont été dans leurs confrontations directes respectives, à l’exception des deux points perdus en ouverture par les Nyonnais, c’est que les différences de niveau au sein du groupe sont bien marquées. «Je vois ce que vous voulez dire, et c’est vrai qu’entre notre trio, avec Malley et Gingins, et les derniers du groupe, l’écart est important. Malgré tout, au milieu de tout ça, on retrouve beaucoup d’équipes très difficiles à manœuvrer. Je vous l’ai dit, on a gagné une bonne partie de nos rencontres par un but d’écart et je suis certain que le parcours de nos concurrents directs n’a pas été de tout repos non plus».

«Compenser par nos qualités»

Ce n’est donc pas un hasard si José David Caballero qualifiait ce groupe 1 de «traître». Ecublens ainsi que Turc Lausanne sont toujours aussi redoutables et s’imposer face aux deuxièmes garnitures de Pied du Jura, Genolier-Begnins ou Dardania Lausanne n’a rien d’une sinécure. C’est, d’ailleurs, face à la II de Pied du Jura puis contre Turc Lausanne que les Italiens de Nyon auront l’occasion de boucler leur premier tour. «Et cela n’aura rien de facile, prévient leur entraîneur. On a les moyens d’aller chercher les six points, mais il faudra se battre jusqu’au bout. Et, surtout, être capable de compenser notre forme physique par nos qualités, comme on a su le faire jusque-là».

La forme physique et la cohésion doivent à tout prix être améliorés

Car, si les résultats se suivent de manière plutôt impressionnante, le technicien souhaite encore améliorer quelques points. Tout n’est pas parfait et, pour pouvoir défendre une place de finaliste, il faudra savoir corriger ces détails. «C’est une bonne chose d’enchaîner les victoires sans être parfait, on peut le voir comme ça, c’est vrai. Reste que, physiquement, on est loin d’être au top. Et puis, il faut vraiment que la cohésion d’équipe commence à prendre. Passer l’hiver au-dessus de la barre nous ferait du bien à ce niveau? C’est une certitude. Avec les victoires, c’est toujours plus facile. Toujours est-il qu’on devra fournir un gros effort de ce côté-là pour être réellement dans les meilleures dispositions au second tour».

Un article rédigé par Florian Vaney

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