«Je m’appelle Luis Pereira, je n’ai pas de masque, pas de pseudonyme»

Rendez-vous a été pris mardi en début d’après-midi avec Luis Pereira, ancien footballeur professionnel au CS Chênois, au Recreativo Huelva et au Celta Vigo. Homme élégant, dans la cinquantaine, il est ponctuel au rendez-vous et descend de son coupé Mercedes pour nous dire bonjour, très poliment. Un polo siglé Boss, le téléphone qui sonne régulièrement et un évident savoir-vivre: l’homme est un patron d’entreprise occupé, mais qui avait certaines choses à dire.

Cité par le comité du Stade Nyonnais comme « un agent à la réputation catastrophique », accusé de vouloir reprendre le club pour en faire une « vitrine de vente » avec les joueurs de la première équipe, il a tenu à réagir.

Monsieur Pereira, vous avez demandé à nous voir. Pourquoi?

Tout simplement parce que vous avez parlé de moi. Et que je tiens à préciser certaines choses.

Vous n’avez pas été cité nommément… C’est de vous dont on parle, alors?

Oui, évidemment. Les membres du comité du Stade Nyonnais cherchent à salir ma réputation, parce que ces gens sont aux abois. Ils ne leur reste plus que ça, la diffamation. Mais ils ont trouvé à qui parler. Lundi soir, je me suis rendu à Colovray et j’ai dit au président Philippe Mortgé ce que je pensais de lui et de la manière dont il agit. J’ai vu également Franscico Taboada, le vice-président, celui qui a signé tous ces communiqués. J’ai refusé de lui serrer la main, mais il m’a entendu.

Vous n’êtes pas un agent à la réputation catastrophique?

Mais je ne suis même pas agent! Qu’ils trouvent un seul document signé de ma main qui ait trait au transfert d’un joueur. Je ne suis pas agent. Ma réputation est intacte, ils peuvent chercher tout ce qu’ils veulent, fouiller mon passé. Je suis là devant vous, je suis serein. Je m’appelle Luis Pereira, je suis patron de plusieurs sociétés à Genève. Trois sont liées au football, d’autres à divers secteurs. Tout est transparent chez moi, tout est vérifiable.

Pourquoi êtes-vous attaqué, alors?

Tout simplement parce que je me suis opposé à eux et que je fais partie des gens qui veulent reprendre le Stade Nyonnais. J’ai des moyens et je suis associé à une grande société genevoise, qui emploie 650 personnes. C’est du solide.

Quelle est cette société?

Je vous le dirai au moment venu. C’est une société suisse, que tout le monde connaît. Son nom sera cité en toutes lettres à l’assemblée générale et son patron sera là. Ce sera le nouveau président du club.

Pas vous?

Non. Moi, je serai membre du comité. Je vais tout vous expliquer.

Volontiers…

A l’automne dernier, Philippe Mortgé m’a proposé de racheter le Stade Nyonnais. J’ai hésité. J’étais intéressé, vraiment, et j’ai mené ma petite enquête. La SA est en faillite, avec des poursuites qui dépassent la centaine de milliers de francs. Et il voulait me la vendre 200’000 francs. Il s’est moqué de moi. Là, je me suis vexé. On ne me prend pas pour un guignol comme ça.

Alors?

Alors, nous allons prendre le contrôle de ce club sans rien leur donner. Ils sont devenus complètement illégitimes, ils ne maîtrisent plus rien.

Mais pourquoi ne pas simplement payer ces 200’000 francs, si vraiment vous êtes fortuné?

Mais parce que je ne vais quand même pas payer ce montant-là pour une société en faillite! Je suis un homme avisé, pas quelqu’un qui prend les choses à la légère. Aujourd’hui, nous voulons le Stade Nyonnais et sommes prêts à l’assumer.

Le passé comme le présent?

Oui. Dans un de vos articles, vous avez écrit que nous serions prêts à injecter de l’argent pour assurer le présent, mais pas le passé. C’est faux. Combler la dette et repartir sur des bases saines, cela ne nous fait pas peur.

Les gens du comité en place disent qu’ils vont avoir l’argent…

Oui, ils le disent, mais il n’y a rien. Quand ils parlent aux journalistes, ils présentent un Brésilien qui se fait appeler « Juan » et qui reste vague sur qui il est et qui il représente. Moi, je m’appelle Luis Pereira, je n’ai pas de masque, pas de pseudonyme. Mes sociétés sont basées en Suisse, chacun peut tout vérifier.

Pourquoi vouloir reprendre le Stade Nyonnais, sincèrement? Quel est votre intérêt?

Je n’ai rien à gagner dans cette histoire.

Justement! Alors, pourquoi?

Parce que je vois la situation comme vous! Ce qu’il se passe est catastrophique. J’ai beaucoup de respect pour ce que fait Sébastien Bichard, il ne mérite pas ça. Pas plus que tous les juniors de Colovray. Il faut aller vite.

Comment faire? Aujourd’hui, le comité en place ne veut pas d’assemblée générale extraordinaire. La situation est bloquée, non?

Nous avons les armes juridiques pour débloquer cela. Faites-moi confiance, cela va aller vite.

Que voulez-vous faire du Stade Nyonnais une fois que vous serez élu au comité et que votre ami très puissant sera président?

Rien de plus ou rien de moins qu’un club de football de Promotion League.

Les « historiques » semblent vous faire une confiance aveugle, en tout cas. Avant de vous voir, on a passé deux ou trois téléphones. Tout le monde dit du bien de vous.

Tout simplement parce que je fais ce que je dis et je dis ce que je fais. Ce n’est pas une confiance « aveugle », c’est une confiance légitime. Nyon va repartir du bon pied. On a l’argent, la volonté et le soutien. Il faut juste que les gens en place partent sans rien demander. C’est tout.

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