Aigle fait son chemin, sans faire de bruit

On est toujours un peu décontenancé lorsqu’on parle avec Metin Karagülle. Il y a quelques années, quand on lui parlait, on avait toujours affaire à un entraîneur plein d’ambition, qui ne visait jamais autre chose que la première place. Cela a encore été le cas jusqu’en juin 2015, où il a parfaitement assumé son discours en conduisant le FCA à une promotion ultra-méritée en 2e ligue inter. Tout allait parfaitement aux Glariers, où le match de la montée s’est disputé devant 2100 personnes, et où le FCA était sur une dynamique formidable. Metin Karagülle, tout le temps, parlait d’aller le plus haut possible. Et puis, petit à petit, le discours a changé… mais pas les résultats!

Metin Karagülle: « On va jouer le jeu jusqu’au bout »

Le FCA, néo-promu, a en effet terminé à une très brillante troisième place, sans vraiment l’avoir cherché. Le fait est que les Aiglons ont effectué un championnat formidable, même en ayant changé beaucoup de choses depuis la promotion. Et cette saison? « On ne sait pas trop à quoi s’attendre en termes de résultats », sourit Metin Karagülle, encore une fois prudent. Le fait est que le FC Aigle n’est pas prêt pour aller en 1re ligue, malgré la 4e place actuelle, à deux points du leader. « On va jouer le jeu jusqu’au bout et le plus loin possible. Mais il faut être réaliste, il y a des équipes bien mieux armées que nous. Je pense à UGS, Chênois, Servette M21, Monthey, Meyrin, Signal Bernex… Nous, on n’a pas les structures autour. La 2e ligue inter nous convient très bien, que ce soit financièrement, en matière d’infrastructures ou de potentiel joueurs », continue l’entraîneur de cet étonnant FC Aigle.

Fabio Carchedi et Christophe Maraux: interim plus que réussi

En fait, Aigle va tenter de faire mieux que la saison dernière, c’est tout. « Si on finit deuxièmes, c’est un résultat exceptionnel. Mais de nouveau, on ne va pas s’enflammer. Ce qu’on est en train de faire, c’est la preuve que c’est le jeu et le travail qui compte et je trouve cela réjouissant », continue le Chablaisien d’origine turque. Aigle, qui a construit une équipe sans grands moyens financiers comparé aux autres, a en effet fait tout juste dès la préparation, sans faire de bruit. « J’avais prévenu le président que si je continuais, j’allais être absent deux semaines pour les vacances en début de préparation. Alors, on a trouvé une solution en composant un staff provisoire composé de Fabio Carchedi et de Christophe Maraux. Ils sont complémentaires: Fabio, c’est un vieux de la veille à Aigle, on a joué ensemble il y a 20 ou 30 ans. Et Christophe, c’est un gars qui connaît bien le football du coin, qui a entraîné partout sur la Riviera et dans le Chablais. Comme ils avaient peu de temps, je leur ai dit qu’il fallait travailler la défense, c’est tout. J’ai insisté là-dessus. Sur rien d’autre! Alors, je suis parti en vacances tranquille, sans m’inquiéter. Et puis, il y avait ce match amical à Echallens au milieu des deux semaines. Face à une équipe en avance, qui se connait bien, je me suis dit que c’était le test idéal pour notre défense. Je pensais qu’on allait perdre honorablement 2 ou 3-1. Et puis, ils me disent le résultat: victoire 0-2! Là, j’ai compris qu’on tenait un truc. »

Un staff qui gagne

Fabio Carchedi et Christophe Maraux ont en effet tellement bien travaillé durant ces deux semaines que Metin Karagülle a tout de suite décidé de prolonger l’aventure: « Je leur ai demandé de rester, oui, et ils ont accepté. J’en ai été le premier heureux et depuis, tout se passe admirablement bien. Il ne faut pas me mettre trop en avant dans ces bons résultats. Par contre, vous pouvez dire que c’est la réussite d’un staff uni et compétent », sourit Metin Karagülle. Aigle a en effet gagné 4 matches sur 8, pour 3 matches nuls et 1 seule défaite: un bilan plus que satisfaisant.

« Je n’ai jamais eu un effectif qui avait autant envie d’apprendre »

Alors, cela peut-il continuer? « J’espère! Vous savez, j’ai vraiment un groupe à l’écoute. Même en 1re ligue, je n’ai jamais eu un effectif qui avait autant envie d’apprendre. C’est la différence quand vous avez des stars pour ce niveau, et je dis bien stars avec toutes les précautions nécessaires: ils écoutent moins, ils font moins d’efforts. Là, on n’a que des gars qui veulent progresser et qui sont là pour le foot. C’est bien plus simple. Franchement, on vient à chaque entraînement avec le sourire pour voir où ça peut nous mener ». Pour l’instant, assez haut.

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